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Colloque international

vocalités contemporaines 3

Ce que dit la voix

Sixièmes rencontres de la tour de guet


La Beaudelie – du 13 au 15 juin 2022



Lundi 13 juin
2022 – 20h30


Concert "Ce que dit la voix 1"


Hanns Eisler (1898-1962), œuvres vocales,
Marie Soubestre, soprano, Manuel Gaulhiac, piano.

Luciano Berio (1925-2003), Sequenza III (extrait)
Irène Bourdat, soprano

Florence Baschet (née en 1955), Femmes (extrait)
Roula Safar, mezzo soprano

Georges Aperghis (né en 1945)  Monomanies (extraits - textes de Louise Labé)
Irène Bourdat, soprano

Synthèse performative de la voix chantée
Boris Doval (MdC - LAM, SU) – Xiao Xiao (Chercheuse, théréministe)

Mardi 14 juin 2022 – 20h30

Concert "Ce que dit la voix 2"
Trajectoires de la voix et du chant
Jan dau Melhau (chanteur, auteur compositeur)

François-Bernard Mâche (né en 1935), Trois chants sacrés: Muwatalli, Rasna, Maponos
Roula Safar, mezzo soprano et Irène Bourdat, soprano

Gino Sitson, Katcha
Gino Sitson, voix

Karim Haddad (né en 1962), Pièce en grec (pour voix et électronique)
Roula Safar, mezzo soprano

Valentin Silvestrov (né en 1937), Postludia
Irène Bourdat, soprano, Manuel Gaulhiac, piano


Mercredi 15 juin 2022 – 20h30

Concert "Ce que dit la voix 3"
John Cage (1912-1992), Living-Room Music – A story,  Wonderful widow of eighteen springs
Les participants du colloque

Jacques Rebotier (né en 1950), Essais d’insolitude, Je préfère les fleurs, Brèves pour pianiste parlant
Les participants du colloque

Georges Aperghis (né en 1945), Récitations, Conversations, extraits de Zig Bang
Les participants du colloque

Philippe Leroux ​​(né en 1959), Ma belle si tu voulais (extrait)
Irène Bourdat, soprano

Janice Isabel Jackson, Voice Dance 1
Janice Isabel Jackson, soprano

Marie Pelletier (née en 1959), Han No. 3
Janice Isabel Jackson, soprano

Improvisation collective
Les participants du colloque
 


Samedi
9 juillet 2022 – 20h00


Récital de piano

Rapports croisés : petites formes, entre musique contemporaine et musique
baroque

Simon Vaskou, piano

• D.M. Garin « Les Origamis », n°1 à n°10
• D. Scarlatti Sonate K. 32 en ré mineur
• D.M. Garin « Les Origamis », n°11 à 20
• D. Scarlatti Sonate K. 466 en fa mineur
pause/entracte
• D.M. Garin « Les Origamis », n°21 à 30
• D. Scarlatti Sonate K. 531 en mi majeur
• D.M. Garin « Les Origamis », n°31 à 40
• D. Scarlatti Sonate K. 1 en ré mineur
• D.M. Garin « 3 berce-neige »
Un concert qui met en regard l'art du clavier de Scarlatti et celui du compositeur français Didier-Marc Garin

Simon Vaskou

Né à Grenoble en 1994, Simon Vaskou débute le piano à l’âge de 4 ans et entre au Conservatoire à Rayonnement Régional de Grenoble à 6 ans. Il poursuit ses études musicales dans cet établissement jusqu’à y intégrer le C.E.P.I, cycle d’enseignement à destination pré-professionnel en 2010.
En 2013, il quitte Grenoble pour se spécialiser à Paris et est admis en cycle spécialisé au Conservatoire à Rayonnement Régional (CRR) de Paris. Parallèlement, il poursuit des études de musicologie à l’université Paris-Sorbonne.
En 2015, il obtient son prix de piano (DEM), ainsi qu’une licence en musicologie de Paris-Sorbonne. Il se perfectionne ensuite deux ans avec David Braslawsky et Romano Pallottini au Conservatoire à Rayonnement Régional de Saint-Maur, avant d’intégrer l’école ARTS2 – Conservatoire Royal Supérieur basée à Mons (Belgique), dans la classe de J-M Dayez en 2017, en 3e année de Bachelor pianistique.
En juin, il réussit brillamment son “Bachelor of Arts” avec distinction (14/20 et 16/20).
À la suite de cela, en septembre 2018, il intègre le Koninklijk Conservatorium Brussel (Conservatoire Royal de Bruxelles) en Master dans la classe de Jan Michiels pour un parcours de 2ans. En juin 2020, il obtient son diplôme de « Master of Arts » avec distinction (15/20), interprétant le concerto n°3 de S.Rachmaninov op.30.
Il a pris des cours, rencontré, ou participé à des « master-class » avec de nombreux pianistes et professeurs réputés, comme Denis Pascal, Florent Boffard, Georges Pludermacher, David Saudubray, Alexandre Tharaud, Kotaro Fukuma, Maria João Pires ou encore Jean-Philippe Collard.
Il participe également à des concours internationaux comme ceux de Brest en 2016, et Liège en 2018.



Samedi 16 juillet 2022 – 20h00

Projet Bloom – Le cerisier


Le Cerisier est un projet d'accompagnement artistique imaginé par le Projet Bloom, dans lequel quatre artistes sont suivis pendant une année. Au terme d'échanges nourris toute la saison, l'équipe se retrouve à La Tour de Guet pendant une semaine et propose au public un geste artistique où se croisent les écritures sonores, textuelles, plastiques.
 
Avec :
Aude Rabillon, Shao-Wei Chou, Hsinyun Tsaï & Jean-Etienne Sotty,
accompagnés par
Ivan Solano, Frédéric Mathevet, Franck Mas & Colin Roche

Jean-Étienne Sotty, accordéon


Jean-Étienne Sotty

C'est à l'école de musique de Saint-Vallier, dans sa Bourgogne natale, qu'il découvre la musique, l'accordéon et les joies de la scène. Très vite la perspective d'une vie musicale s'impose à lui et il part alors se former auprès des professeurs les plus distingués : Olivier Urbano, Christophe Girard, Philippe Bourlois et enfin Teodoro Anzellotti, sous l'enseignement duquel il obtient son Master of Music Performance à la Haute école d'Arts de Berne. Son excellence lui ouvre les portes du Diplôme d'Artiste Interprète puis du Doctorat au CNSMDP; ses lectures musicologiques et sa maîtrise de la théorie musicale lui valent d'être reçu au concours de l'agrégation de musique.

Fort de ce parcours, Jean-Etienne Sotty ne donne aucune limite à ses envies musicales. Il peut ainsi donner un récital de musique classique, transcrite à l'accordéon et historiquement documentée, fréquenter le lendemain une scène de création contemporaine, et pour finir tenir la partie soliste d'un concerto avec grand orchestre. Insatiablement créatif il participe avec les compositeurs à l'élargissement du répertoire pour accordéon, et créée le premier accordéon microtonal en France avec Fanny Vicens, dans le cadre du duo XAMP.
On a pu l'entendre en France comme à l’Internationale dans les lieux les plus prestigieux : Théâtre du Châtelet, KKL de Lucerne, Festival Kurt Weill de Dessau, Les Subsistances (Lyon), Centre George Pompidou/IRCAM, Teatro Mayor (Bogota), Sadler's Wells (Londres), Konzerthaus de Vienne...



Dimanche 31 juillet 2022 – 20h00

Carte Blanche à la compositrice Sofía Martínez

Camerata Gasteiz, ensemble à cordes, direction Irune Martínez de Santos, premier violon, Agustí Coma Alabert

- Zuriñe F Gerenabarrena, Oroimen (2021), violoncelle et électronique
- Agustí Coma Alabert, Duo Sefardí (2002) pour ensemble à cordes.
-
Sofía Martínez, Utopía  (2019) – Solaris (création mondiale), pour orchestre à cordes.
- Jorge Fernandez Guerra, Obertura en verde para Lucio Muñoz (1988),

pour orchestre à cordes.
- Petar Klanac : Pater Noster  – Sancta Parens (transcription de l'auteur pour orchestre à cordes - création mondiale)
- Juan Jose Eslava, Todo lo que no puedes hacer con un bajo de pú (2007), électronique.
- Jean-Marc Chouvel, XI (créaton mondiale), pour orchestre à cordes.


camerata




Gobierno Vasco


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Lundi 5 juillet 2021 – 20h00


Concert deux pianos

The Spice of Life, Petar Klanac, d'après G. K. Chesterton (avant première)
Le Sacre du printemps, Igor Stravinsky (version piano à quatre mains de l'auteur)

Jean-Sébastien Dureau – Vincent Planès, pianos
Les épices de la vie, pour deux pianos et percussions, Petar Klanac, d'après G. K. Chesterton
Pour ce projet de création 2021, le compositeur canadien d’origine croate Petar Klanac entreprend une intime lecture musicale des mots de l’écrivain et journaliste anglais Gilbert K. Chesterton collectés dans un essai intitulé The Spice of Life, réflexion philosophique emplie sans transition d’un humour caustique et d’une profonde spiritualité.
Vouée à faire naître un dialogue entre deux pianos aux caractéristiques contrastées, l’œuvre de Klanac vise à dévoiler à travers une trajectoire poétique inédite un voyage minimaliste aussi méditatif que virtuose dans la mécanique implacable de la pensée chestertonienne.
Cette création fait l’objet de la commande 2021 du Festival & Rencontres de Musique de Chambre du Larzac et sera proposée au public le 7 Août 2021 à Ste Eulalie de Cernon.
L’œuvre à deux piano commandée fera partie d’une plus grande forme, intégrant les percussions et qui atteindra par la suite la forme d’une vaste suite instrumentale.

Le Sacre du printemps, Igor Stravinsky (version piano à quatre mains de l'auteur)
Jean-Sébastien Dureau et Vincent Planès interprèteront la version 2 pianos transcrite par Stravinsky à 4 mains, après avoir enregistré cette œuvre sur un piano à double clavier.
A l’origine, Stravinsky au piano a fait répéter le ballet seul au piano, avant de proposer cette transcription, et il l’a lue avec Debussy. Elle pose évidemment quelques questions de territoires!
Les années qui ont précédé le premier grand conflit mondial du XXe siècle ont été d’une incroyable fertilité : essor d’une modernité radicale soldant l’héritage romantique, circulation intense des artistes de l’Europe occidentale jusqu’à la Russie, stimulation de la créativité entre les arts (arts plastiques, cinéma, musique, théâtre, danse, littérature…). Le sommet de cet élan correspond sans conteste à l’année 1913, celle qui, en musique, est celle du scandale de la création à Paris du ballet de Stravinski, le Sacre du printemps. Ce ballet met littéralement en scène une profonde rupture esthétique  avec les repères anciens tout autant qu’une projection subite dans la modernité. Car tout contribue à donner à l’art de nouveaux enjeux : rythmiques irrégulières, mélodies empilées et foisonnantes, dramaturgie de l’attente et de la déflagration, sauvagerie primitiviste remplaçant l’idée habituelle du beau, coloration inouïe de l’orchestre… En somme une explosion de modernité avant le grand silence que provoquera la Grande Guerre pour la création musicale.

Corinne Schneider  
 
Jean-Sébastien Dureau commence ses études musicales à Lyon, où il est né. Il obtient en 1996 un premier prix de piano et de musique de chambre au CNSM de Paris. Après le cycle de perfectionnement du CNSM de Lyon il rencontre en 1998 le célèbre pianiste et pédagogue hongrois György Sebök et décide de suivre son enseignement à Bloomington, au Etats-Unis. Sous cette influence majeure, il étudie deux années à l’université d’Indiana, notamment avec J . Starker, R. Neriki, F. Gulli et L. Hokanson, et il y obtient en 2001 l’Artist Diploma.
Il est passionné de musique de chambre et de lied, et son goût pour la musique d’aujourd’hui l’a amené à collaborer avec de nombreux compo¬siteurs comme E. Dartel, L. Rizo-Salom, J. Merah, R. Pascal, M.A. Delcourt et G. Kurtág. Sa discographie comporte les Variations Goldberg ainsi que deux pièces de György Kurtág, écrites à sa demande pour encadrer l’œuvre de Bach.

Chambriste de prédilection, Vincent Planès a joué dans quelques-unes des plus grandes salles d’Europe et d’Amérique : Carnegie Hall de New York, Jordan Hall de Boston, Wigmore Hall de Londres, Kumho Art Hall de Séoul, Auditorium du Louvre, Kennedy Center de Washington D.C…
D’origine annécienne, il est parti se perfectionner aux Etats-Unis à l’issue de ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon. A l’Université d’Indiana, il a eu le privilège d’être l’élève de Menahem Pressler et d’accompagner la classe du violoncelliste János Starker. Il a ensuite consacré cinq années à la préparation d’un doctorat d’accompagnement au New England Conservatory auprès de la pianiste Irma Vallecillo. Parmi les autres personnalités déterminantes dans son parcours musical figurent l’altiste Kim Kashkashian et le violoniste Itzhak Perlman.



Samedi 17 juillet 2021 – 20h00

Projet Bloom
œuvres de Blandine Brière, Megumi Okuda, Céline Périer

  À partir de 19h

   Rachel KOBLYAKOV - Take your Time


   20h

   Colin ROCHE - Le Registre - Dédale (11 au 16 juillet 2021)
   Megumi OKUDA - Q U
   Franck MAS - Carnets
   Matthias PINTSCHER - Study III for Treatise on the Veil, Rachel Koblyakov, violon
   Blandine BRIÈRE - Saluts
   Céline PÉRIER - Frida in the System
   Frédéric MATHEVET - Deux heures avant la pluie, clavicorde
   Céline PÉRIER - Write to Reinhold

La tour de guet est heureuse d'accueillir à nouveau le projet Bloom pour une résidence de trois compositrices autour du violon de Rachel Koblyakov.



Lundi 26 juillet 2021 – 20h00

Alain Bancquart, Sonates n°5 et n°6 pour piano microtonal

Mathieu Acar, piano

Alain Bancquart, Sonate n°5, pour piano microtonal (2018)
Dédiée à Mathieu Acar.

En 2014, on m’a demandé d’écrire une œuvre pour 4 pianos, accordés deux par deux à  un quart de ton de distance, pour un concert dédié à la mémoire d’Ivan Wyschnegradsky, compositeur et théoricien qui a jeté les bases de l’écriture microtonale, c’est à dire utilisant les intervalles plus petit que le demi-ton.
J’ai écrit une partition qui s’appelle Racines, et dont la particularité est d’être écrite uniquement dans les régions les plus graves de l’instrument.
Ensuite, il m’est venu le désir de « raconter la suite. »
C’est ce qui a donné la première matière de la quatrième sonate. Racines a été transposée pour un seul piano, accordé avec un mode en quart de ton que j’utilise depuis longtemps. J’ai inventé une suite d’aventures qui font évoluer la tessiture vers le haut, jusqu’à un moment où on entend à nouveau le texte de Racines, mais en récurrence, quatre octaves plus haut, et deux fois plus vite.
Après avoir entendu Matthieu Acar jouer ma quatrième sonate, j’ai eu tellement d’admiration pour lui que je me suis empressé d’écrire la cinquième. Bien entendu, cette sonate lui est dédiée.
L’objet, si je puis dire, de cette pièce a un rapport avec Orphée, avec le fait qu’il se retourne, ce qui explique le climat d’excitation puis de tristesse de la fin de la pièce.


Alain Bancquart, Sonate n°6, pour piano microtonal,
Noirissime, opus posthume n°4 (2016)
Dédiée à Jean-Marc Chouvel.

Toute la montagne est friable
comme les momies autrefois concassées par les peintres
pour obtenir le noir noirissime, celui même
que n'eut jamais la nuit aveugle.
Marie-Claire Bancquart, in Violente vie, le castor astral, 2012.

C’est de ce poème de mon épouse Marie-Claire Bancquart, morte le 19 février 2019, que m’est venue l’idée de cette sonate.
Depuis cette date, j’ai décidé de numéroter mes œuvres suivant l’appellation d’Opus posthumes, en souvenir de celle avec qui j’ai passé presque toute ma vie.
Le titre exprime évidemment l’esprit de la pièce. Le premier des deux mouvements est en fait un ralenti très long et progressif, depuis la grande violence du début, jusqu’aux longues durées de la fin. La seconde partie est, s’il se peut, encore plus « noirissime » que la première.
La pièce se termine par une vaste monodie. Cette expression mélodique est autorisée par l’usage des micro-intervalles, alors qu’elle était tombée en désuétude, toute mélodie utilisant les demi-tons égaux retournant fatalement à l’expression tonale.
Cette sonate est dédiée à notre hôte, mon ami Jean-Marc Chouvel.

Ces 2 sonates sont ici données en création mondiale.

Musicien éclectique, que ce soit comme soliste ou chambriste, Matthieu Acar cherche sans cesse à créer des passerelles entre les époques et les styles. À l’aise dans tous les répertoires, il s’est cependant trouvé une affinité particulière pour la musique de son temps qu’il défend avec ferveur, élaborant avec soin des programmes originaux et surprenants.
Il s’est donc tout naturellement perfectionné au cours d’un 3ème cycle dédié à la création contemporaine au CNSMDP, après y avoir obtenu ses Master de piano et de musique de chambre.
Premier grand prix de la ville de Boulogne-Billancourt en 2013 au concours d’interprétation « Musiques du dernier siècle », il reçoit en 2014 les prix « André Jolivet » et « Ricardo Viñes » au Concours International de piano d’Orléans. Egalement très attaché à la transmission, Matthieu Acar enseigne actuellement au Conservatoire de Boulogne-Billancourt.
Lauréat du concours de la Societa Umanitaria de Milan, le duo Atyopsis qu’il a fondé avec le saxophoniste Alexandre Souillart est invité aussi bien au Pérou qu’à Taïwan. Cette formation devait donner naissance à l’ensemble InSoliTus avec le chef Javier Gonzales Novales et le compositeur Nicolas Mondon, dont Matthieu crée régulièrement les œuvres avec piano préparé. Très curieux et ouvert, il s’intéresse aussi aux œuvres avec électronique, au piano à quarts de ton et aux projets les plus divers…


Vendredi 30 juillet 2021


Visage, paysage.

Jérémie Favreau, piano

Claude Debussy (1862-1918)

Children’s Corner Debussy
1.    Doctor Gradus ad Parnassum
2.    Jimbo's Lullaby (Berceuse des éléphants)
3.    Serenade for the Doll (Sérénade à la poupée)
4.    The Snow Is Dancing (La neige danse)
5.    The Little Shepherd (Le Petit Berger)
6.    Golliwog's Cake-Walk (La Marche de la poupée de chiffon)
Masques (1904)
Isle Joyeuse (1904)

Maurice Ravel (1875-1935)

Miroirs  (1904-1906)
1. Noctuelles
2. Oiseaux tristes
3.Une barque sur l'océan
4.Alborada del gracioso
5.La vallée des cloches

Jeux d’Eau  (1901)

Ivane Béatrice Bellocq (né en 1958)

Islande  (2011)


Un parcours dans l’impressionnisme musical d’hier (Ravel, Debussy) et d’aujourd’hui (Bellocq) : des pièces libres sur le plan formel, donnant l’impression d’une improvisation. Miroirs du monde imaginaire ou vécu des compositeurs, elles comportent de nombreux éléments pittoresques, aussi bien dans la scène de genre que dans les tableaux de la nature.
Children's Corner est une suite de six pièces dédiées à sa fille Chouchou.
Masques et L'Isle joyeuse forment un diptyque :
L’écriture sombre et tendue de Masques résonne de sa séparation difficile avec Lilly Texier, sa première épouse. L'Isle joyeuse a été inspirée par Le Pèlerinage à l’île de Cythère de Watteau.
« On y rencontre des masques de la comédie italienne, des jeunes femmes chantant et dansant ; tout se terminant dans la gloire du soleil couchant. » (Lettre de Debussy à Désiré Walter
A propos de Miroirs, Ravel citait volontiers le Jules César de Shakespeare :
 « La vue ne se connaît pas elle-même avant d'avoir voyagé et rencontré un miroir où elle peut se reconnaître. » (Acte I, scène 2)
Quant aux Jeux d'eau, « cette pièce (est) inspirée du bruit de l'eau et des sons musicaux que font entendre les jets d'eau, les cascades et les ruisseaux. » (Maurice Ravel, esquisse autobiographique)
I.B. Bellocq écrivit Islande sous le coup des impressions profondes qu’elle a éprouvées au cours d’un voyage qu’elle a effectué dans ce pays. Voici la philosophie de cette pièce en ses propres termes :
« "Lave" explore les limites de la perception précise des hauteurs qu'une oreille moyennement exercée peut avoir dans le grave profond du piano, et "Glace" celles de l'aigu extrême. Il est étonnant de constater combien, dès la seconde écoute, l'oreille fait de "progrès" et commence à discerner des mélismes là où, la première fois, elle ne discernait qu'une lave sonore (dans l'extrême grave), et des percussions ou des crissements (dans le suraigu).L' Islande est un pays des extrêmes, comme peut l'être le piano. Y règnent parfois au même endroit chaleur (lave) et froid (glace). Pas d'intermédiaire. Sur ce plan, c'est un pays en noir et blanc – comme, sur un plan visuel cette fois, l'est le clavier. "Faille" : et, au centre du pays, une faille, la mère des failles de la planète, le coupe entièrement en deux, comme elle coupe le fond de l'Océan Atlantique en deux. Les parties Est et Ouest s'éloignent inexorablement – ainsi feront les mains de l'artiste… »

Pianiste engagé dans la musique de son temps, Jérémie Favreau vient d’enregistrer des œuvres de Christophe Frionnet pour le label C.I.A.R Classics. Dans sa recension du CD paru en automne 2020, Stephen Greenbank l’a loué en ces termes dans MusicWeb International : “Favreau achieves of some remarkable colourful sonorities.” Christophe Frionnet a déclaré : “Jérémie Favreau aborde la musique d'aujourd'hui avec le même naturel et la même musicalité que celle de Chopin ou de Fauré. Sa grande sensibilité convient parfaitement à l'univers de mes compositions”.
Il s’est produit comme soliste ou chambriste tant aux Etats-Unis – UCLA, UC Irvine, Boston Court Theatre à Pasadena, CalState Long Beach, Colburn School – qu’en Europe – France, Autriche, Hongrie, Italie, Bulgarie, notamment au Musée Debussy à Saint-Germain-en-Laye, à la Maison natale de Haydn à Rohrau, à la MilitärAkademie de Theresienstadt ainsi qu’à l’Espace du Rocher à Cenon et à l’Espace Senghor à Etterbeek. Il créa en 2012, dans le cadre du Concours International d’Orléans, une œuvre soliste d’Ivane Bellocq, écrite à son intention : Islande, en trois mouvements: Lave, Glace, Faille.
Depuis son installation aux Etats-Unis, il a donné de nombreux concerts de mélodrames allemands, aux côtés du baryton Robin Buck; de mélodies françaises (Fêtes galantes) avec Tara Waldshmidt. J. Favreau et R. Buck ont créé le duo Melos dans le but de poursuivre l’exploration des mélodrames des XIXè et XXè siècle, et de favoriser la création de nouvelles œuvres dans ce genre rare, alliant récitation et musique. Ils ont notamment créé une œuvre écrite par le compositeur Ivan Bellocq – les Oiseaux de K. pour récitant, flûte et piano, dans le cadre d’une tournée mondiale intitulée NiceL.A.ndscape, pour lequel ils ont obtenu une bourse de l’association Temp’ora.
Le 13 novembre 2013, J. Favreau a donné un concert-conférence sur Proust et la musique, à l’occasion du centenaire de la publication de Du Côté de chez Swann, à l’UCLA, en compagnie du violoniste fameux Guillaume Sutre – à l’invitation de l’écrivaine Laure Murat.
En Novembre 2020, J. Favreau et le violoniste Ken Aiso ont joué un concert Beethoven-Janacek à l’occasion du cent cinquantième anniversaire de la naissance de Beethoven – au Boston Court, Pasadena.



Vendredi
6 août 2021

Les Pentaphones – La Voix sans Maître

Laurence Bouckaert, Karlax et hot hand
Boris Doval, machines chantantes, Cantor Digitalis
Hugues Genevois, Koncertdoboz, Calliphone
Marie-Hélène Grimigni, voix de toutes natures
Michel Risse, synthétiseurs et voix des objets trouvés

C’est à partir de lectures comme ces écrits de Thomas Edison : « le Royaume de l’au-delà » que les Pentaphones se sont emparés de cette thématique des voix d’outre-tombe, voix qui surgissent à travers le nécrophone, instrument capable de capter et de rendre audible les voix des morts…
« La radio et autres dispositifs capables d’électriser la parole sont des machines à fantômes » disait Giles Deleuze. Une fois enregistrée, la parole ne fait plus partie de notre corps. Nous en sommes en quelque sorte dépossédés. Le désir d’enregistrer la voix des morts semble poser précisément cette même question en lui adjoignant une dimension métaphysique : et si un jour les machines à communiquer pouvaient capturer notre âme, que donneraient-elles à entendre ?
La proposition de recherche musicale des Pentaphones dans cette résidence se fonde sur cette thématique et se prolonge alors grâce à des instruments capables de reproduire les sons du royaume des morts.
A la manière d’un concert boniment, la voix captée de l’au-delà, comme le son des « instruments » reliés à nos corps, produisent un son électronique, un son capté depuis un monde parallèle. Dans cet engagement du corps et de ces gestes qui produisent ces sons, se tisse une adéquation propice aux prémices d’une nouvelle civilisation capable de télépathie !
il ne s’agit pas seulement d’explorer la voix humaine mais, plus généralement, de parcourir l’univers des voix singulières : voix réelles et imaginaires, voix des absents, voix lointaines, voix des machines. Près d’un siècle avant que Pierre Henry ne compose ses « Variations pour une porte et un soupir »,
Victor Hugo n’écrivait-il pas, dans Faits et Croyances, que « tout bruit écouté longtemps devient une voix », nous invitant à une écoute autre des bruits et des sons ? Il proposait en poète ce que, plus tard, la phénoménologie allait interroger.
En même temps, le phonographe, le téléphone, la radio et les instruments de synthèse sonore réalisaient une sorte de dématérialisation (décorporation) de la voix ainsi que sa rematérialisation dans des supports extérieurs au corps
(mécaniques, magnétiques, électromagnétiques). Ainsi, métaphoriquement, ces techniques de reproduction, de transmission et de synthèse chantent le corps absent, le corps de celui qui est loin, de celui qui n’est plus, et inventent les voix de corps imaginaires en faisant chanter les machines.
Alors oui, la voix sans maître est bien notre programme !




Vendredi 13 août 2021

Voltaïques

Laurent Grison - L'improbable CIEL

Carine Bonnefoy, piano
Jean-Marc Chouvel, clarinette
Pascal Marzan, guitare
Roula Safar, voix
dans le musée de l’homme triste
les poussières de l’empire colonial
te font éternuer
Laurent Grison

L'improbable CIEL, Collectif d'Improvisation Expérimentale Libre
propose d'interpréter la grande fresque poétique que Laurent Grison consacre à la relation que nous entretenons aux conséquences d'un passé colonial encore bien vivant. À travers un texte fort qui convoque des images puissantes, l'improbable CIEL renoue avec sa pratique des grandes aventures sonores, inspirées souvent par des œuvres du cinéma muet. En se laissant guider par les situations réelles évoquées par la pensée poétique, la musique fait vivre l'expérience du texte dans l'intensité de l'instant, dans cette exultation de l'écoute que permet l'improvisation.



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Juillet 2020

 

Suite à l'annulation de la saison du fait des contraintes sanitaires, il n'y aura pas de concert public en 2020.
Malgré tout, les résidences ne sont pas annulée et pourront donner lieu à des concerts ou des enregistrements diffusés sur le site de l'association.


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Samedi 13 juillet 2019 20h30

 

Contrepoings

 

Jérémie Favreau, piano
Patrick Defossez, piano
Anne-Gabriel Debaecker, piano électrique, bols chantants, tams, électroacoustique


Contrepoings, et à la fois un projet discographique et de concert fruit de la rencontre entre deux pianistes aux parcours semblables mais aux routes différentes. Deux générations, deux façons d'aborder le piano, deux couleurs, deux pensées, réunis pour une grande connivence pianistique déployée entre écritures strictes et improvisations.
Jérémie Favreau, pianiste français résidant à Los Angeles et Patrick Defossez, pianiste belge résidant à Reims, s’associent, pour un programme autour de la poésie vibratoire, à Anne-Gabriel Debaecker aux bols chantant, tams et électroacoustique en temps réel.
Le programme sera partagé entre pièces soli, pièces pour deux pianos, pièce pour piano et bols chantants, pièces pour deux pianos et électroacoustique, à partir des répertoires suivants :

Patrick Defossez :  pièces extraites du recueil Matin calme - le livre de… Jérémie Favreau et Patrick Defossez piano ;
Patrick Defossez : Improvisations ;
Claude Debussy : réinterprétation des Children's Corner de Claude Debussy pour deux pianos :

Patrick Defossez
De formation classique complète (Académie et Conservatoire en Belgique puis Conservatoire en France et obtention des D.E. & C.A. Ministère de la Culture ...) augmentée d’un parcours jazz/ musiques improvisées (Berklee School de Boston USA, ...) et de nombreux stages spécialisés (IRCAM, ...), je suis d’une part, un compositeur pluriesthétique inscrit dans la vie de la création sonore contemporaine (Ensemble Intercontemporain, commandes publiques d’écriture, ...) et d’autre part, un interprète actif de la scène de la création improvisée, investi dans les démarches improvisationnelles transversales incorporant peu ou prou les moyens musicaux numériques actuels … http://en.wikipedia.org/wiki/Patrick_Defossez

Anne-Gabriel Debaecker
L’inventeur des Ondes Martenot, Maurice Martenot, a été son maître dès l’âge de 4 ans. Elle fait ses études supérieures à l’ENSBA et devient Architecte DPLG, elle travaille alors avec de nombreux architectes et artistes, notamment en temps qu’associée de l’agence d'architecture Groupe AURA.
Avec le compositeur et pianiste Patrick Defossez, elle fonde l’association 2d’lyres. Depuis 1998 elle écrit et joue la musique électroacoustique pour les techniscénies de la Cathédrale de Reims Fenêtres pour Jeanne pour Clovis, La Musique des sources, Le Conte des mille et une notes, 2000 Brèves pour l’an 2000, Le septuor de Namurophones. Puis le Duo est en résidence et concerts à Pontarlier pour le bicentenaire de la mort de «Toussaint Louverture», à Angers musique de déambulation citadine, à Nantes, à Bayonne etc… AGD aime à moduler par la « sculpture-live », les couleurs et la plastique des sonorités de l’électroacoustique enrichie par la sonorité acoustique des Bols en cristal, en dialogue improvisé avec le noir et blanc du piano … http://2dlyres.net/biographieDebaecker.php5
 
Jérémie Favreau
Pianiste engagé dans la musique de son temps, il vient d’enregistrer des oeuvres de Christophe Frionnet pour le label Azul, après les avoir créées, ainsi que des oeuvres de Jean-Marc Chouvel, de Patrick Defossez et d’Ivane Bellocq au Lineage Performing Arts Center à Pasadena, Californie, à l’invitation de la série de concert Sound and Fury), et au Mimoda Studio, Los Angeles.
Depuis son installation aux Etats-Unis, il a donné de nombreux concerts dédiés à la musique française: musique de chambre de Poulenc, mélodies de Berlioz, Debussy, Fauré. Il a également tenu la partie de piano dans les Chants d’Auvergne de Canteloube, pour voix et orchestre. Il s’est fait également le spécialiste de format de concerts originaux: concerts de mélodrames allemands, aux côtés du baryton Robin Buck; de mélodies francaises (Fêtes galantes) avec Tara Waldshmidt





Vendredi 19 juillet 2019 20h30

 

Pentaphones


Laurence Bouckaert, Karlax
Hugues Genevois, guitare électrique préparée
Michel Risse, objets trouvés déjà là.


Marie-Angélique Mennecier technique et prise de son


le trio Déjà-là sera à la Beaudelie pour une recherche et une proposition musicale autour de la voix. Il ne s'agit pas seulement d'explorer la voix humaine mais, plus généralement, de questionner ce qui "fait voix"... Près d'un siècle avant que Pierre Henry ne compose ses "Variations pour une porte et un soupir", Victor Hugo n'écrivait-il pas, dans Faits et Croyances, que "tout bruit écouté longtemps devient une voix", nous invitant à une écoute autre des bruits et des sons ?
Il propose en poète ce que, plus tard, la phénoménologie allait interroger. Ainsi, à la suite de Husserl, Heidegger, dans son traité De l’Interprétation,  définira le λόγος comme "un être vocal qui signifie [...] : φωνή σημαντική. Ainsi le son est voix [...] lorsqu’il donne quelque chose à percevoir,  [...] parce qu’il porte un sens.
Dans un tout autre registre, nous émettrons l'hypothèse que la voix ne se donne pas comme évidence, mais se construit et se (dé)livre comme une évidance qui viendrait creuser - et aussi, paradoxalement, remplir - le silence de l'Autre.
Mais, au delà de ces concepts maintes fois questionnés, notamment par la philosophie, la linguistique, la psychanalyse (comment ne pas faire le lien avec la notion d'objet a de Jacques Lacan ?), il s'agit maintenant, entrant en résidence comme on entre en résistance, de les dé-poser pour construire une proposition musicale.
Alors oui, la voix sans maître est bien notre programme !

Laurence Bouckaert

Dans la pratique musicale de Laurence Bouckaert tout oscille entre deux pôles.
Electroacoustique et nouvelles lutheries. Composition et improvisation,
produites seule ou en collectif avec ONE et les Phonogénistes; en ensemble ou en duo féminin : Les Hildegarde von stick ou aLLea.
Ouverture aux arts plastiques et aux spectacles vivants, en solo ou à plusieurs.
Milieux institutionnels ou alternatifs.
Egalement, professeur d'électroacoustique au conservatoire et à l’Université.
Ainsi s’équilibre les expériences de LB, par deux. http://lbouckaert.free.fr/Laurence_Bouckaert.html
 
Hugues Genevois
De formation scientifique, Hugues Genevois s’intéresse très tôt à la composition musicale et aux possibilités qu’offre l’ordinateur pour la synthèse sonore. Pourtant, si ses goûts le portent volontiers vers la musique concrète et les musiques d’Extrême-Orient, c’est au contact de Iannis Xenakis qu’il décide d’approfondir son travail d’écriture.
Après avoir réalisé de nombreuses musiques sur support, son intérêt pour le geste musical le conduit à explorer, dans ses travaux récents, les possibilités expressives de l’ordinateur. Ses recherches portent notamment sur les nouvelles lutheries et l’interaction musicien/instrument, objets de son enseignement dans le cadre du mastère ATIAM (UPMC - IRCAM - TélécomParisTech...)
C’est en 1997, lors d’un colloque organisé avec le GMEM, qu’il aborde ce qui constituera par la suite le fil conducteur de ses recherches : le geste musical. Son approche se veut autant poétique que technique. C’est dans ce cadre qu’il utilise pour la première fois le terme de calliphonie, équivalent sonore et musical de la calligraphie, dans son acception extrême-orientale.
Depuis 2008, il collabore très régulièrement avec Pascale Criton. Ensemble, ils explorent de nouvelles formes d’écoute, en concevant, dans une approche sensible autant que théorique, des dispositifs où le toucher et l’ouïe se conjuguent pour inviter l’auditeur à  explorer des espaces sonores pluriels, multiples et changeants.
 
Michel Risse
Michel Risse a étudié la musique et les percussions au Conservatoire de Strasbourg avec Jean Batigne, mais aussi avec les Gnaouas et Ahuaches d’Afrique du Nord et au sein de divers groupes rock, jazz et autres “ orchestres attractifs français ” ainsi qu’en compagnie d’artistes les plus divers, de Moondog à Vince Taylor en passant par Angel Parra, Nicolas Frize, Herbe Rouge ou le Grand Orchestre Bekummernis, tout en poursuivant ses études de musicologie à l’université de Paris 8. Cette expérience de percussionniste, poly-instrumentiste et improvisateur l’a rapidement mené dans de nombreux studios pour l’enregistrement de musiques de films et de scène, et surtout sur la scène des théâtres (TNS, Th. de Bourgogne…).
C’est dès 1972 qu’il compose ses premiers “ décors sonores ”, installations électroacoustiques pour lieux publics (Strasbourg : Porte de l’Hôpital, Musée d’art moderne (1984), Fnac (1982), Agadir : hôtel Atlas (1977), Paris : Palais de Chaillot (1983).
Responsable des arrangements et de la réalisation audio pour de nombreux disques, il a publié une multitude d’articles pour la presse technique audio et musicale. Sa discographie compte une trentaine de références, dans lesquelles il apparaît tour à tour comme instrumentiste, réalisateur, arrangeur ou compositeur. Il est également le partenaire de nombreuses créations de Serge Hureau et du Hall de la Chanson.






Samedi 27 juillet 2019 19h00

 

Piano Project 1


Gwen Rougé, piano

Projet Bloom, dans le cadre de l’Académie Le Cerisier

Le Projet Bloom est une aventure pluridisciplinaire et libre, par essence. Depuis 2013, de nombreux projets très divers ont pu voir le jour, ayant pour trait commun de mettre en tension les oeuvres au sens large, sans souci a priori de leur époque, de leur esthétique, ou de leur champ artistique. Après ces cinq années d’expérimentations, nous voulons initier de nouvelles dynamiques.
Quoi de plus gratifiant pour une structure comme Bloom que de faire fleurir quelques bourgeons dans les années à venir. Nous avons donc décidé de nous occuper de notre arbre. Le cerisier, c’est le nom que nous avons donné à cette nouvelle aventure.
Le Projet Bloom lance son académie pour les compositeurs. Plus qu’une académie, Le cerisier se veut un laboratoire, un lieu de recherche artistique. La finalité ne sera pas nécessairement l’achèvement d’une oeuvre, mais la profondeur du travail engagé, que nous voulons à la mesure de chacun des trois artistes que nous sélectionnerons.
Durant la saison 2018-2019, ces artistes auront des rendez-vous réguliers pour avancer sur leur projet : séances à la table, sessions de travail avec des interprètes, mais aussi rencontres avec des plasticiens, chorégraphes, dramaturges… c’est selon.
Chaque projet de travail fera l’objet d’une analyse des désirs et des besoins pour les compositeurs sélectionnés. L’agenda de travail sera ensuite absolument personnalisé, pour permettre une avancée sensible, au fil des mois.
Les projets qui semblent aboutir à une œuvre feront l’objet d’une commande du Projet Bloom pour la saison suivante.


Concert / discussion en présence des compositeurs

Cameron Graham, Liquid Strange, études pour interprètes
Raphaël Languillat, flagellatio II, pour piano amplifié
Maël Bailly, Pour un cirque imaginaire, pour alto et piano
Colin Roche, Roman au miroir (Sisyphe à ma table) pour voix
Frédéric Mathevet, Filigree and shadow: Piano card pieces

 


Colin Roche

Issu d’une famille musicienne, pianiste formé au Conservatoire de Saint-Étienne, Colin Roche, diplômé de Sciences Politiques, étudie au Conservatoire national de région de Lyon, à l’Université de Rouen, puis au Conservatoire de Paris avec Philippe Leroux. Titulaire d’une Maîtrise de composition et d’un DEA de musicologie, il s’intéresse également à la littérature, particulièrement à la poésie de Francis Ponge, ainsi qu’aux arts plastiques. Ses compositions sont souvent le fruit de rencontres, notamment avec les plasticiens Simon Artignan et Jean-Marc Poyet. Les recherches de Colin Roche ont pour point de départ des objets neutres du quotidien et leurs traductions sonores. Carnets de notes, esquisses successives d’un cheminement, ses œuvres, intimistes et excluant l’effectif orchestral, se construisent ainsi dans l’écoute et le rapport à l’objet musical. Citons Réflexions sur le Carnet (2000), Ground Zero (de mon écriture) (2002), Bristol... puis souffle (2005), La robe des choses (2006), Érotique de l’allumette (2008), Le volet en jalousies (propriété du soupir) (2010).





Mardi 30 juillet 2019 19h00

 

Poétique de la persistance


Duo Brisset Quintans – Cristal Variables

Catherine Brisset, cristal Baschet
Santiago Quintans, guitare électrique


Benoît Navarret technique et prise de son


Le duo se questionne et se dresse contre l’indifférence contemporaine, il battit un mur de voix et grincements humains, insistant sur les limites de l’homme mais aussi suggérant l’infini de son espoir et de son imagination.
Évoluant dans une esthétique résolument actuelle, voire futuriste, les musiciens explorent la poétique du très petit, de l'insistance, de la persistance essentielle du geste ; dans des performances électrifiantes où geste et corps se fondent pour laisser voir la possibilité d’une chimère bruitiste enragée.
Allant au-delà de la musique pour soulever la question de l’espace musical et physique, ce duo interpelle le témoin, l’auditeur, l’incitant à aller au-delà de son rôle.
Les musiciens créent une expérience où « l’autre » est sollicité, incité à participer dans un espace-temps contemporain où se jouent le concret et l’imaginaire salvateur dans un cri d’espoir habité qui nous rappelle qu’être humain aujourd’hui est toujours un enjeu :
L’enjeu auquel il faut redonner place et incarner temps et espace avec des corps qui respirent, bougent et désirent.


Le cristal Baschet – un instrument de verre et de métal. « Objet sonore » complexe, alliant le verre et les métaux, le cristal Baschet est un instrument à clavier multi-timbrale.
Il a été créé en 1952 par François et Bernard Baschet et s’intègre à une œuvre plus large qui s’est développée dans les domaines tels que : la sculpture sonore, la sculpture, la pédagogie, différentes formes scéniques. Principalement  mis en vibration par le frottement du verre, il peut être joué également  de façon percussive.
Le verre, le métal sonnent, donnant naissance à des matières sonores évanescentes, denses, âpres… à des musiques tout en contraste. Catherine Brisset développe une recherche sur cet instrument depuis de nombreuses années et est à l’origine de nombreuses commandes d’œuvres contemporaines, musiques de scène et en relation à l’image, musiques improvisées…

Catherine Brisset
a reçu une double formation de musique classique et ancienne et en danse contemporaine, (conservatoires de Rennes, Angers, Boulogne Billancourt, CNDC...).
En 1990, elle rencontre F. et B. Baschet et découvre le cristal ainsi que l’ensemble de leur œuvre.
Depuis, elle mène une recherche en tant qu’interprète et improvisatrice. Elle développe une technique propre à cet instrument et ses spécificités. Elle interprète un répertoire de créations originales, de transcriptions et d’improvisations.
Elle a créé avec le « Cristal  » puis « Cristal Variables », collectif ouvert à l’interprétation et l’improvisation, cherchant dans les domaines acoustiques et électronique, la spatialisation et la transformation en temps réel. Au sein de cet ensemble, des compositeurs ont accompagné les musiciens dans leur désir de créer un répertoire particulier et riche des questionnements et possibilités : pour cristal solo, cristal et violon, alto, violoncelle, contrebasse, flûte, percussions, clavecin, dispositifs électroniques...
Elle a également participé à des créations théâtrales, chorégraphiques, à des projets liés à l’image et le multimédia. http://catherinebrisset.com/index.html


Santiago Quintans
Évoluant aux confins de l’improvisation et de la musique expérimentale, Santiago Quintans explore les possibilités de la création moderne avec un œil curieux et inquiet. Toujours fidèle à la guitare électrique (qu’il explore dans toutes ses déclinaisons dans son projet soliste « ARK »), mais avec un regard aiguisé de compositeur, Santiago synthétise tradition et modernité dans des projets audacieux qui ne laissent pas de côté sensualité et énergie. Que ce soit dans un contexte Jazz, ou dans les commandes d’écriture qu’il réalise pour une variété d’ensembles de musique contemporaine et compagnies de danse, le travail de Santiago suggère une nouvelle expérience du sonore : la musique comme sculpture en mouvement, l’écoute comme geste tactile et l’espace sonore comme aire de jeux pour l’improvisation.
Né en Espagne en 1975, Santiago s’installe aux USA en 1995 où il étudie la guitare jazz et la composition à l’Université de Miami. Il démarre à cette époque une carrière internationale qui l’emmène à jouer aux côtés de Maria Schneider, Kenny Wheeler et Tony Malaby, entre autres. Intéressé par la musique électronique et contemporaine, il s’installe à Paris en 2004 et devient actif dans la scène musicale de l’hexagone créant des projets avec Stéphane Kerecki, Matthieu Donarier et Paul Rogers. Toujours curieux, il profite de son arrivée en France pour se perfectionner comme compositeur, maîtriser les outils du live électronique (Master 2 Musique à l’Université Paris 8), s’engager dans le monde de la recherche, où, en tant que spécialiste de la guitare électrique contemporaine, il publie des nombreux articles dans journaux/revues de musicologie (Appareil, Espacio Sonoro, Journal International de Musicologie). Son expérience d’interprète et créateur, sa connaissance approfondie et transversale de la création moderne et son talent pour la transmission, font de lui un conférencier très sollicité : souvent invité à faire des master class (Universités et conservatoires en Europe et Amérique du sud), il est, depuis 2015, professeur de Guitare Électrique et Improvisation au sein du département de Jazz du Conservatoire National de Musique et Danse de Paris (CNSMDP). http://santiquintans.com/



Mercredi 14 Août 2019 20h30

 

Melhau chante Brassens


Jan Dau Melhau voix, traduction

Frédéric Chabalier, Marianne Tixeuil, guitares


Jan dau Melhau fréquente l’œuvre de Georges Brasses depuis la prime adolescence. Auteur-compositeur lui-même, rompu à l’art de la chanson, il a adapté quelques dizaines de celles du grand Georges, dans son occitan limousin, la meilleure façon de se les approprier et de lui rendre hommage.
Il en présentera plus de vingt accompagné par Frédéric Chabalier et Marianne Tixeuil dont les guitares restituent à merveille l’univers musical si particulier de Brassens qui, dans son apparente simplicité, n’a pas pris une ride.


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Les rencontres de la tour de guet – 5ème édition

La musique de la pensée


La Beaudelie - du 25 au 27 mai 2019


Programme

Samedi 25 mai 2019 – Art/langage/concept :
modalités d’implication réciproques de la pensée et de l’acte artistique

9h30 – 9h45    Accueil des participants
9h45 – 10h45     Ouverture du colloque
Dominique Pradelle (professeur, Sorbonne Université – UMR 8547, EA 3552)
Correspondances entre pensée et musique
10h45 – 11h45    Bahman Panahi  (doctorant, IReMus)­ (dans l’atelier)
Atelier pratique d’initiation aux gestes et aux mouvements calligraphiques,  pour les participants des rencontres.
11h45 – 12h30     Roula Safar (chanteuse) en dialogue avec Antonia Soulez
Chanter la langue
 
14h30 – 15h30     Bahman Panahi (doctorant, IReMus)­
Pensée musicale, acte calligraphique
15h30 – 16h30     Manuel Gaulhiac (doctorant, IReMus – LAM)
Le support structurel et mathématique de la création.
Rapport entre la structure géométrique des permutahèdres et leur concordance harmonique
16h30 – 17h30     Table ronde : quelles spécificités pour les termes de pensée et de concept quand ils s’appliquent à l’art ?

20h30 – Concert
Roula Safar (soprano) – Chants d’ici et d’ailleurs
Roula Safar (soprano) et Antonia Soulez (poésie) – Tout un monde dans un son
Cristina Kasem (compositrice) – Esprit d’eau et de terre : les vases sifflants de la tradition préhispanique.
Bahman Panahi – Musicalligraphie (calligraphies en direct avec la musique)

 

Dimanche 26 mai 2019 – Philosophie-Musique :
tissages du sens entre la pratique et l’histoire

 
10h30 – 11h30     Hana Do (doctorante – IReMus)
La pensée de l’immersion sonore : vers la confusion sensorielle ?
11h30 – 12h30     Ricardo Mandolini (compositeur, Pr. université de Lille)
De la pensée et de la musique. Des glissements de sens, des tâtonnements, …und dahinter eine ganze Menge von Fragen (… et derrière ceci beaucoup, beaucoup de questions).
 
14h30 – 15h30     Arthur Dony (philosophe, université de Liège)
L’Harmonie du sensible et de l’intelligible dans la pensée musicale de J.-S. Bach
15h30 – 16h30     Cristina Kasem (compositrice, doctorante IReMus)
La musique de la pensée dans la décolonisation: L’exemple de l’Orchestre des instruments Autochtones et Nouvelles Technologies de l’Université 3 de Febrero de Buenos Aires
16h30 – 17h30 Débat
La musique de la pensée – composition et esprit du temps
 
20h30 – Concert
Hana Do – Le soir d’Inanna, pour guitare électrique et électroacoustique (2019)  Iván Adriano Zetina Ríos (guitare électrique)
Ricardo Mandolini – Cristina o el delirio de los hipopótamos, électroacoustique (2019)
Horacio Vaggione – Préludes Suspendus III, électroacoustique (2010)
Jean-Marc Chouvel – Immersion-submersion  électroacoustique (2016)
Iván Adriano Zetina Ríos (guitare) – The Possibility of a New Work for Electric Guitar de Morton Feldman. – Vampyr ! de Tristan Murail,

Lundi 27 mai 2018 – Musique de la pensée

10h30 – 11h30     Mark Haggard (psychologue - professeur émérite, université de Cambridge)
Rythmes Cérébraux : émotion et pensée dans la musique
11h30 – 12h30    Lætitia Petit (MdC HDR – Université d’Aix-Marseille)
L’impensé musical. Comment l’interprétation vient au musicien

14h00 – 15h00     Jean-Étienne Sotty (doctorant, IReMus-CNSMDP)
Le concept de mimesis appliqué à l’interprétation musicale
15h00 – 16h00     Iván Adriano Zetina Ríos (doctorant, IReMus)
L’interprétation créatrice et la guitaree électrique contemporaine
16h00 – 17h00     Antonia Soulez  (professeur émérite, université Paris 8)
«mettre l’oreille à l’esprit»
17h00 – 18h30     Débat
Pensée et musique - projection ou métaphore ?

20h30 – Concert de clôture du colloque
Dominique Pradelle (ténor) et Fanny Vicens (piano) – Schumann : Dichterliebe
Manuel Gaulhiac (piano) – Alexandre Scriabine :. Sonate pour piano n°9 (op. 68)
Jean-Étienne Sotty – Ritual III de Daniel Alvarado (accordéon) – Pandorasbox de Mauricio Kagel (bandonéon)
Improvisation collective avec les participants des rencontres


Note :

Pendant les rencontres, les conférences et les concerts sont accessibles au public,
l'entrée est libre sur invitation
Un chapeau est à la disposition du public pour participer aux frais des artistes
Par contre, pour des questions d'organisation, il n'est pas prévu de collation après les concerts.


IReMus - SU

Una Corda






Samedi 14 juillet 2018 20h00

 

Une soirée de poésie et de musique

 

Antonia Soulez, poésie, Laurence Bouckaert, Karlax, Jean-Marc Chouvel, Clarinette, Marie Denizot, harpe et poésie

Antonia Soulez écrit une poésie qui convoque la musique d'une manière tout à fait inédite. Elle a rassemblé autour d'elle un groupe de musicien qui donne à cette connivence musicale un corps sonore tout à fait particulier. Le trio Récitante, Karlax et Clarinette a déjà donné de nombreux concerts, mêlant l'improvisation à l'écritutre poétique comme si cette écriture pouvait se lire de la même manière qu'une partition. La deuxième partie de la soirée se proposera d'explorer poétiquement et musicalement les espaces de La Beaudelie, en toute convivialité

À propos d’Intonations

Antonia Soulez écrit depuis plusieurs années sur la musique mais aussi sur les sons comme elle dit « marqués par ce que fait l’événement au mot »). C’est une étape sur le chemin qu’elle trace depuis ses premières publications dans la revue Po§sie (dir. M. Deguy), et les Editions d’Ecarts, chez Mireille Batut-d’Haussy.
Après s’être attachée aux « Timbres » (1999), puis aux « Sons couleurs » (2010) puis « Qualia » (2014), elle a publié dernièrement, dans la même collection chez Delatour-France, « Sons voisés ». Tout en travaillant actuellement en philosophe sur l’importance des sons dans les musiques contemporaines, elle exploite les ressources que lui fournissent certains  travaux d’une  approche philosophique des « qualia », ou qualités dont relèvent  traditionnellement depuis Locke les « sons » et les  « couleurs », parfois en relation avec des motifs synesthésiques (comme chez Scriabine par exemple).
Dans le registre poétique en particulier, il lui importe de souligner les jeux dont la composition  (elle dit « composer la poésie ») produit les formes de profération sur lesquelles le musicien est appelé à improviser. D’où, pour elle, l’intérêt profond de dire ses poèmes avec les musiciens, selon un compagnonnage qui fait entendre les temps battus d’un souffle complexe de parole, en concomitance avec une certaine ponctuation. Cette pratique développée à l’occasion d’évènements organisés avec des instrumentistes (Jean-Marc Chouvel et plus récemment Laurence Bouckaërt) a pour nom l‘« intonation ». Elle s’y attèle en recherchant avec leur collaboration toujours spécifique à leur instrument, des modalités d’écoute des traits de la langue, y compris, plus récemment, des modalités de « ton », comme on dit « parler sur un certain ton » en fonction d’un « mood ». Ainsi, chaque pièce est, selon elle et dans ses termes, la transformée d’une idée sonore suscitée par un nouage vocal-instrumental, selon le « mood » (humeur, ton, attitude jouée).
Parallèlement à ces « partitions sonores » en espace, elle vient d’écrire pour la revue Po§sie un texte plus théorique sur « l’intonation », à paraître.

Elle a par ailleurs obtenu du Pen Club,  le 2e prix de la meilleure poésie à l’issue du 36 e congrès mondial des poètes tenu à Prague en 2016 (en hommage à l’écrivain tchèque Jaroslav Seifert, prix Nobel).


Site : Antoniasoulez.fr



Mercredi 18 juillet 2018 20h30

 

Récital de piano


Le pianiste Jérémie Favreau vous convie à un voyage poétique alliant des œuvres romantiques et l’univers singulier du compositeur et poète contemporain Christophe Frionnet.

Maurice Ravel (1875-1937)
    Une barque sur l’Océan, extrait des Miroirs (1906)
Christophe Frionnet (1968-)
    Barcarolle, Op. 46 (2010)
Gabriel Fauré (1845-1924),
    Barcarolle N.1 en la mineur, op. 26 (1880)
Christophe Frionnet,
    petite étude fantôme, op. 58 (2016)
Franz Liszt (1811-1886),
    1ère Légende : S. François d’Assise. La prédication aux oiseaux S.175/1 (1863)
Christophe Frionnet,
    Sonate Éclair N.3, op. 42 n. 3
Christophe Frionnet,
    Sept clins d’œil à la lune rousse, op. 57 (2016)
Gabriel Fauré (1845-1924),
    Ballade en fa# majeur, op. 19 (1880)
Richard Wagner (1813-1883)/ Engelbert Humperdinck (1854-1921),
    Prélude à Parsifal, piano à quatre mains (avec Christophe Frionnet, piano)
 

Jérémie Favreau a étudié au Conservatoire de Paris, où il a reçu le prix ​​de la Ville de Paris. Il a également obtenu une maîtrise en philosophie ainsi que des diplômes en littérature et musicologie à l'Université de La Sorbonne. Après avoir déménagé en Californie, il a obtenu une maîtrise en interprétation pianistique de l'Université de Californie, Irvine. Il a donné des concerts en Californie, en France, en Autriche, Hongrie, Italie et Bulgarie, y compris au Musée Debussy de Saint-Germain-en-Laye, la Maison de naissance de Haydn à Rohrau et à Theresienstadt.
Il a défendu la musique française dans des récitals et des conférences dédiés à la musique de chambre de Poulenc, aux mélodies de Berlioz, Debussy et Fauré, ainsi que de Canteloube, avec orchestre. Il a également collaboré avec le baryton Robin Buck pour explorer le répertoire des mélodrames anglais, français et allemand du 19ème et du 20ème siècle, et pour inspirer la création de nouvelles œuvres dans ce genre rare, associant poésie et musique. Il a joué avec le compositeur et flûtiste Ivan Bellocq dans des concerts en Belgique, en France et en Californie. Ils ont réalisé le projet Nice L.A.scape pour lequel ils ont reçu une subvention de l'association Temp'ora. Le concert à Versailles a été diffusé par la Radio nationale française, France Musique. Il a récemment créé "Islande", pour piano solo, d'Ivan Bellocq, qui a dédié la pièce à M. Favreau, ainsi que des pièces de Christophe Frionnet, Didier-Marc Garin et Rufat Khalikov, à Orléans et Bordeaux, en France, ainsi qu'à Sofia, en Bulgarie. En 2014, il a donné une lecture-récital sur Proust et la Musique, à UCLA, avec le violoniste Prof. Guillaume Sutre, invité par l'écrivain Prof. Laure Murat, projet qui a reçu un UCLA Herb Alpert School of Music Nelson Fund. En août 2015, il a donné un récital-récit sur la découverte de la Californie, Mythique Californie, avec Roula Safar, mezzosoprano, guitare et percussions. En décembre 2016, il a donné un concert de pièces à quatre mains commémorant le centenaire de la première guerre mondiale au Donald R. Wright auditorium à Pasadena, Californie - en compagnie du pianiste et chef d'orchestre Lorenzo Marasso. En mai 2017, il donnait le concert "Danser sur un Volcan" , invité par la série Sound and Fury, à Los Angeles, Californie.



Jeudi 26 juillet 2018 20h30

 

Trio 3D

 

Nadia Radsimandresy, ondes Martenot, Sophie Maréchal, guitare, Virginie Colette, soprano.

À bout portant - Colin Roche
Carrissima - Béatrice Thiriet
Méligmatique - Marie Agnès Nataf
Call the Mainland - Anthony Cornicello
In Bilico - Benjamin de la Fuente
Un Cri - Pascale Lazarus
Nuvole - Jean Marc Chouvel
Kiss - Paola Livorsi
Silence - Doïna Rotaru
L'ombra del Cielo - Roland Creuze

Le Trio 3D est un ensemble de musique de chambre inédit fondé en 2006 par 3 musiciennes, 3 Drôles De Dames qui défendent une musique nouvelle. Nouvelle parce que contemporaine. Nouvelle parce que entièrement dédiée à leur nomenclature unique.
Ces trois musiciennes révèlent les 3 dimensions de la texture sonore issue de la rencontre de leurs instruments : l’onde, la guitare et la voix sont ces trois lignes qui se mêlent, s’entremêlent, se choquent, s’entrechoquent, se fondent et se confondent.
Les 3D investissent les héritages qu’elles ont reçus dans cette aventure esthétique en trio : volonté d’innovation et de création qui prend vie sur scène. Elles tirent leur force dans la conscience responsable de créer et transmettre une tradition musicale en perpétuel questionnement.
La musique contemporaine est vécue ici comme une aventure à forte dimension humaine, résultat de la collaboration entre un créateur et des interprètes. Le trio fonde son éthique sur cet engagement humain, sur ce lien précieux source de partage, débat et réflexion qui unit dans le respect mutuel les interprètes et le compositeur.



Samedi 4 Août 2018 20h30

 

« All Along the Watchtower » – trio Déjà là

 

Laurence Bouckaert, Karlax, Hugues Genevois, guitare électrique préparée, Michel Risse, capteurs.

Émergence emblématique du courant post-spéculatif, voire, pour certains, figure iconique des bouleversements sonores engendrés par la haptic poetry, la musique de Déjà-là transcende les frontières habituelles entre genres musicaux, ne cessant de questionner la notion de (pré-)trace et, par là même, l'ontologie du processus créateur.
Prenant le risque d'explorer les limites de ce qui fait musique, son ou geste, elle conserve pourtant, jusqu'à son point de rupture, la double hypothèse du sonore comme fable désirante, et du corps comme espace d'inscription pluriel. En cela, elle échappe aux cadres définitoires de l'en-soi pour mieux exister comme en-acte.
Théâtre momentané du monde, chaque concert de Déjà-là est un événement unique où le performatif travaille au dévoilement des structures invisibles qui informent notre relation au réel, médiatisé par les références collectives et les stratégies implicites à l'œuvre dans tout processus perceptif.
Par mutation, par dérive, par anamorphose, par mise en abyme des postures d'écoute, Déjà-là fait entendre un système autonome de (re)présentation du sonore significatif d'un regard contemporain qui interroge la recréation mémorielle, considérée dès lors comme récursivité esthésique.
Ainsi, c'est bien à être acteur de cette déconstruction, écoutant impliqué, en mouvement, en dialogue, que les propositions musicales de Déjà-là nous invitent, en mettant l'auditeur face à la question de sa propre présence au monde.
Dans cette perspective, le trio investira les différents espaces de la Beaudelie, déchiffrant le lieu en tant que composition singulière, un déjà-là révélé.



Pédagogie et Création

 

La Beaudelie 10-11-12 mai 2018

 

Rencontres internationales de la tour de guet – 4ème édition.

 

Colloque organisé par :

Jean-Marc Chouvel – Gérald Guillot – François Madurell

 

La tour de guet - visions contemporaines (association loi 1901)

RECOMUSES (association loi 1901)

IReMus (UMR 8223)

Haute École Pédagogique du canton de Vaud (Suisse)

ESPE (Paris) ESPE (Toulouse) ESPE (Strasbourg)

Pôle Musique et Danse (Cefedem de Lorraine)

 

 

La création pose un problème particulier à la pédagogie, qui a été bien souvent discuté. En effet, l'acte créateur semble a priori très éloigné de la transmission d'un savoir ou même d’un savoir faire, un peu comme s'il surgissait dans les interstices de ce savoir, ou se construisait contre lui. Dès lors, de tous les actes pédagogiques, celui qui concerne la création apparaît comme le plus délicat, comme le plus difficile à cerner et à généraliser, et comme le plus culturellement situé. Pourtant, la question de l’autonomie de l’élève et de la construction de la personnalité a une place centrale dans les démarches pédagogiques modernes.

Le cas de la musique, parmi les arts, est explicite de ces difficultés, en y ajoutant des problématiques spécifiques liées, par exemple, à l’instrumentalité, à l'écriture et plus récemment à la technologie. Bien que ces dernières engendrent des savoirs valorisés sur le plan institutionnel, jusqu'à quel point ces savoirs ne conditionnent-ils pas la créativité ?

En conviant les acteurs de l’enseignement de la création musicale, que ce soit à l’école, dans les conservatoires, ou dans les universités, à une réflexion sur ces thématiques, nous souhaitons ouvrir un débat sur le potentiel de la création à toutes les échelles de la transmission du musical.

 

 

Programme

 

Jeudi 10 mai 2018 – La fabrique de la musique

 

9h30 – 10h00      Accueil des participants

10h00 – 10h30   Ouverture du colloque

10h30 – 11h30   Ricardo Mandolini (Université de Lille)

Heuristique musicale : la part de la fiction dans le processus de création et sa pédagogie

11h30 – 12h30   André Serre-Milan (CRR de Reims)

L’enseignement de la composition aujourd’hui en France

 

14h30 – 15h30   Laurence Bouckaert et Laetitia Petit

Création, improvisation : Les ateliers du studio son de la Philharmonie de Paris, décryptés à partir d’un dispositif d’après-coup. 

15h30 – 16h30   Daniel D’Adamo (CRR de Strasbourg et Haute École des Arts du Rhin)

Enjeux artistiques et enjeux techniques dans l’enseignement de la composition

 

20h30 – Concert

André Serre-Milan – Ombres portées / II, mouvement acousmatique (2004) – 20’

Nicolas Marty – Une des chambres n’aurait presque pas de fenêtre., œuvre acousmatique (2015) – 8’30

Franco Venturini – Amphisbeana pour trombone ténor, interprété par Dominique Delahoche (2011) – 12’

Ricardo Mandolini – El gesto petrificado, Bande octophonique et vidéo (2018) – 11’

Nicolas Marty – 猫鳴くし鶏ちゃんとゴロゴロを (neko nakushi) (2017) – 0’30

 

Vendredi 11 mai 2018 – Accéder à la musique par la création ?

 

11h00 – 11h45   Pierre Couprie (IReMus)

Un retour d’expérience sur 15 ans de développement informatique pour la création, l’analyse musicale et la pédagogie

11h45 – 12h30   Monica Aliaga (HEP – Lausanne)

La créativité à l’école

 

14h30 – 15h30   Etté Kim (doctorante – IReMus)

Compte rendu d’ateliers d’improvisation libre : analyse des comportements musicaux

15h30 – 16h30   Nicolas Marty (doctorant – IReMus)

Pédagogie de la création électroacoustique

 

16h30 – 18h30   Débat-Atelier

Devenir musicien : le rôle de l’acte créateur

 

20h30 – Concert

Daniel D’Adamo – Galileo, œuvre acousmatique (2010) – 25’

Maria Cristina Kasem – Simorg, œuvre acousmatique (2017) – 12’02

Joji Yuasa – In/a/re/con/per/ex pour trombone, interprété par Dominique Delahoche (2003) – 7’

Nicolas Marty – Je vois des bateaux dans les arbres et de la bruine sur tes paupières. De l’autre côté du miroir, je vois des oiseaux qui se noient. Un peu., œuvre acousmatique (2016) – 10’30

Ricardo Mandolini – Metempsicosis, œuvre acousmatique (2014) – 20’

 

Samedi 12 mai 2018 – Création et institutions

 

10h30 – 11h30   Cristina Kasem (doctorante – IReMus)

Le Master de création ethnographique de la Orquesta de Instrumentos autóctonos y nuevas tecnologías de la Untref

11h30 – 12h30   Gérald Guillot (HEP – Lausanne)

Renouvellement et création musicale au sein des cultures de tradition orale : un aperçu des processus musicaux et didactiques

 

14h00 – 15h00   François Giroux (ESPE-Paris)

L'invention musicale à l'école et au collège : sollicitations, programmes, réalisations et projets

15h00 – 16h00   Jean-Michel Bardez (Conservatoire Hector Berlioz)

Écriture musicale et création

16h00 – 17h00   Dominique Delahoche (PMD)

Une action de compositions pédagogiques à plusieurs étages

 

17h00 – 18h30   Débat-Atelier

Contexte institutionnel, pédagogie et création musicale

 

20h30 – Concert de clôture du colloque

Jean-Marc Chouvel et Laurence Bouckaert, Ce qui traverse l’attente, improvisation pour clarinette et Karlax avec support vidéo (2018) – 10’43

André Serre-Milan – De rerum natura, extrait d’une œuvre acousmatique (2015) – 12’

Cesare Saldicco – Spire IV, pour trombone préparé et bande, interprété par Dominique Delahoche (2010) – 6’

Maria Cristina Kasem – Los cielos infinitos, œuvre acousmatique (2010) – 8’31

Jean-Marc Chouvel et Jean-Michel Bardez – improvisation pour piano, clarinette et bande (2018) – 20’

Improvisation collective avec les participants des rencontres







RecomusesIReMus
Paris-Sorbonne
École doctorale V Concepts et langages
ESPE
HEP
PMDLorraine


La Beaudelie - Samedi 15 juillet 2017 - 20h00

Récital de piano

Jay Gottlieb

Né à New York, Jay Gottlieb a étudié à la High School of Performing Arts, à la Juilliard School et à l'université Harvard, d'où il sort avec le diplôme de Master of Arts. Il travaille avec des pianistes majeurs du xxe siècle, parmi lesquels Robert Casadesus ou Yvonne Loriod, et des compositeurs tels Nadia Boulanger, Olivier Messiaen, Giacinto Scelsi, John Cage, George Crumb.
Il a créé de nombreuses œuvres pour le piano, dont quantité d'entre elles lui sont dédiées. On peut citer: Jay, pour piano et sept cuivres de Franco Donatoni, Les Études de Maurice Ohana, Gemelli, de Sylvano Bussotti, Voyants, de Barbara Kolb, Etude de Magnus Lindberg, Gottlieb Duo de Ralph Shapey, Concerto-Fantaisie de Betsy Jolas, Étude-Variation de Gilbert Amy, Jazz Connotation de Bruno Mantovani, le Concerto pour piano de Régis Campo, le Concerto pour Piano d'Antonio Chagas Rosa. Parmi les chefs d'orchestre avec qui il a travaillé, on peut citer Pierre Boulez, Seiji Ozawa, Kent Nagano, Michael Tilson Thomas, Aaron Copland, Lukas Foss, Gunther Schuller, Robert Craft, John Nelson, Gilbert Amy, Arturo Tamayo, Michel Plasson, Diego Masson, Paul Méfano, Pascal Rophé, Luca Pfaff, Denis Cohen, Ronald Zollman, Laurence Equilbey.



Giacinto Scelsi
  4 Illustrations 

Franco Donatoni  Françoise Variationen (extraits) 

Maurice Ohana  3 Préludes 

Maurice Ohana  4 Etudes 
-Cadences libres
-Quintes
-Contrepoints libres
-Troisième Pédale

ENTRACTE

Morton Feldman  Extensions 3

John Cage  Ophelia

Alexandre Scriabine  3 Préludes, Op. 74 

Nicolas Obouhow  6 Pièces
-Le Temple est mesuré, l’esprit est incarné
-Reflet sinistre
-Prière No. 3
-Néant
-Inspiration sublime
-Invocation II
Luciano Berio  Luftklavier

George Crumb  Processional

Stefan Wolpe  Stehende Musik



Les rencontres de la tour de guet - 3ème édition
Les univers microtonaux
quels concepts musicaux pour l’infrachromatisme ?

La Beaudelie - du 19 au 21 juillet 2017


La Beaudelie - Mercredi 19 juillet 2017 - 20h30

Concert Deux pianos en quarts de ton

Bruce Mather et Dominique Roy, pianos quarts de ton

Bruce Mather (Toronto, 1939) Compositeur, professeur, et de plus remarquable pianiste, Bruce Mather est à l'origine de nombreuses créations. Après de brillantes études musicales au Canada, il reçoit une bourse du conseil des arts qui lui permet de venir étudier au Conservatoire de Paris auprès notamment de Darius Milhaud et Olivier Messiaen. Il fréquentera Ivan Wyschnegradsky lors de ses séjours parisiens. En 2000, il achète un piano en 16ème de ton qu'il prête en permanence au Conservatoire de Montréal afin de le rendre accessible aux compositeurs et interprètes qui s'y intéressent. De 1966 à 2001, Bruce y enseigne la composition et l'analyse à la Faculté de musique de l'Université McGill.

Louis Dominique Roy a fait ses études en piano avec Helmut Blume à Montréal et avec Harald Ossberger à Vienne. Il est présentement enseignant au Cégep de St-Laurent. Son travail auprès de chanteurs et instrumentistes l'a amené à se produire en récital à travers le Canada et dans plusieurs pays d'Europe. Il fut le pianiste du Choeur St-Laurent et des choeurs de l'Orchestre symphonique de Montréal pendant douze ans, où il travailla régulièrement avec des chefs de réputation intemationale tels que Kent Nagano, Charles Dutoit, Zubin Metha, Jean-Claude Casadesus, Michel Plasson, Jacques Lacombe et Eliahu Inbal. Il participa à la préparation du Requiem de Krzysztof Penderecki lors de son passage à Montréal. Inspiré par les gens qu'il côtoie ainsi que par certâines lectures, il aime s'adonner à la composition. Il est l'auteur de nombreuses mélodies sur des textes québécois, de pièces pour piano ainsi que de pièces de musique chorale. Dominique Roy est professeur de piano au Cégep St-Laurent.



Estelle Lemire (Canada 1960)  Alternances (2011)
 
Bruce Mather (Canada 1939)  Hommage à Wyschnegradsky (2009)

Antoine Villedieu (France,1982)  Instants Figés (2015)  

Ivan Wyschnegradsky (Russie 1893 - 1979)  24 préludes, opus 22 (nos. 5,7,16,20,24)



La Beaudelie - Jeudi 20 juillet 2017 - 20h30
Concert Cordes microtonales

Renée Geoffrion, clavicorde
Estelle Lallement et Filipe Marquès, Guitares

Renée Geoffrion, née en 1966 à Montréal, débute le piano à l'âge de 4 ans. Après des études au Conservatoire de Musique de Montréal, elle vient en France de 1985 à 1987 pour suivre des leçons d'interprétation, ainsi que d'accord de pianos.
De retour au Canada, elle obtient le « Bachelor » (Bac+5) à l'Université McGill, avec haute distinction en 1991, et un « Master » (DEA) à l'Université de Montréal, en 1993. Elle suit ensuite la classe de pianoforte et de clavicorde de Patrick Cohen au Conservatoire Supérieur de Paris (CNR), dont elle obtient le diplôme en 1998.
Depuis 1992, après un travail sur le tempérament dans la musique pour le pianoforte de Mozart, elle se passionne pour les instruments anciens à clavier. Son entreprise « Una Corda », installée en Limousin sur la sollicitation de l'Ensemble Baroque du Limousin, s'occupe de restauration de pianofortes, de fabrication de clavicordes, ainsi que de nombreux projets pédagogiques en France et aux États-Unis.
Renée Geoffrion s'emploie corps et âme à la promotion du clavicorde. Elle se produit régulièrement en public en France et à l'étranger, au clavicorde seul, forme le duo « Alliance contre Nature » avec Louis–Philippe Rivet, à la guitare basse éléctrique, et joue en quatre mains avec Guy Campion. Elle a déposé le brevet d'invention du clavicorde électro-acoustique en avril 2002, délivrance en juillet 2004.

Estelle  Lallement  et  Filipe  Marques  partagent  leur  aventure  artistique  depuis  1998.
Diplômes Supérieurs de l'Ecole Normale de Musique de Paris, ils sont finalistes des Concours Internationaux de Sassari (Italie) et de la Semaine de Paris autour de la Guitare à Radio-France.
Interprètes enthousiastes de la musique d'aujourd'hui, ils sont dédicataires d'oeuvres contemporaines.
Ils créent Ibilkerak de Félix Ibarrondo, pour deux guitares solistes et ensemble instrumental, avec TM+, sous la direction de Laurent Cuniot,  Beta Persei de Jean-Marc Chouvel et Surgiendo del mar de
Sofia Martinez, au festival Carmelo Bernaola (Espagne).
En 2016 Francisco Luque leur dédie Le vol des oiseaux pour deux guitares accordées en quarts de ton.
Depuis 2013, Estelle Lallement et Filipe Marquès explorent, en collaboration avec Pascale Criton, les potentialités de la guitare microtonale accordée en 12ème de ton, et créent Trans pour deux guitares,
à Paris en 2014.
lls reçoivent les conseils de Helmut Lachenmann et du guitariste Wilhelm Bruck, à Cologne, pour leur interprétation de Salut für Caudwell.
Ils sont invités par Edith Canat de Chizy, à interpréter ses Suites et Anonyme XXème Siècle de Maurice Ohana, sur France-Musique, lors de l'émission Cordes sensibles de Jean-Michel Damian, qui lui a été consacrée.
La  recherche d'un répertoire étendu les conduit à transcrire des oeuvres de la Renaissance à nos jours, auxquelles ils apportent un éclairage inédit, parmi lesquelles on peut citer, des pièces d'Antonio de Cabezon, la 6ème Partita pour clavecin de Johann Sebastian Bach, des sonates de Domenico Scarlatti, des extraits d'Ibéria d'Isaac Albéniz, la partie de clavecin de Senfkorn de Klaus Huber, en collaboration avec le compositeur
Le duo Lallement-Marques est régulièrement invité à se produire, à la radio, lors de festivals et de saisons musicales.


Louis Philippe Rivet (Canada 1965) Nomoi of the Great Olympian divinities (2006)
Renée Geoffrion, clavicorde

Pascale Criton (France 1954)  Trans (2014 - 2016) pour 2 guitares accordées en 1/12e de ton
Estelle Lallement et Filipe Marquès, Guitares

Sofía Martínez (Espagne 1965) Musique pour une chambre à soi
pour 2 guitares accordées en 1/8e de ton
Estelle Lallement et Filipe Marquès, Guitares



La Beaudelie - Vendredi 21 juillet 2017 - 20h30
Concert Micro-intervalles

Jean-Étienne Sotty et Fanny Vicens, accordéon
Jean-Michel Bardez, piano et Jean-Marc Chouvel, clarinette

X.A.M.P / Projet de musique et d'accordéon augmentés unit Fanny Vicens et Jean-Etienne Sotty dans un duo de création musicale contemporaine. Un duo d'interprètes, mais aussi un duo de chercheurs et d'inventeurs. Chercheurs puisqu'ils travaillent à la découverte et à l'élaboration de nouvelles sonorités, de nouveaux moyens d'expression et de nouvelles écritures avec les compositeurs de leur génération parmi lesquels Januibe Tejera et Juan Arroyo. Inventeurs puisqu'ils créent un instrumentarium qui prolonge l'accordéon pour multiplier les possibles sonores : ils possèdent notamment deux accordéons à quarts-de-ton, premiers instruments de ce type en France qui révolutionnent le paysage musical contemporain (réalisé en collaboration avec Philippe Imbert, facteur d’accordéons).
Augmentation des instruments, accordéon microtonal, électronique, spatialisation, ils engagent toute leur énergie créatrice pour que le public expérimente le domaine sonore : ils transforment leurs concerts en de véritables expériences acoustiques musicales. En revisitant également certaines musiques du passé, ils apportent une écoute renouvelée aux créations qu’ils suscitent. En outre, ils n'hésitent pas à investir des lieux atypiques pour réaliser ce qu'ils appellent des "mises en musique" et ils croisent leur travail avec d'autres Arts : danse, arts visuels, performance... Dans la lignée des pionniers Hugo Noth et Teodoro Anzellotti qui ont été leurs professeurs, ils sont coutumiers des grandes scènes et se sont produits avec des ensembles de renom (Ensemble Intercontemporain, 2e2m, Ensemble Modern, IRCAM, Festival Manifeste, Festival Messiaen...) : cette excellence et cet engagement leur valent le soutien du Mécénat Musical Société Générale.


Jean-Michel Bardez est titulaire de prix du CNSM de Paris dans les classes de Françoise. Lengelé, Georges. Hugon, Bernard. de Crépy, Roger. Boutry, Claude. Ballif, Olivier. Messiaen, Betsy. Jolas, Serge Nigg, and Michel. Philippot  ainsi que d’un Doctorat en Littérature comparée (Université de Paris X), après des études en classe préparatoire et de piano. Jean Michel Bardez a été président-fondateur de l’Adem-Art, est président de la Société Française d’Analyse Musicale (de 1992 à 2014 et vice-président depuis 2014) et enseigne l’écriture-analyse-composition au Conservatoire Hector Berlioz (Paris) où il est également Conseiller aux Etudes.
Son parcours et sa formation pluridisciplinaires font de lui une figure atypique de la vie musicale et musicologique : de l’activité de compositeur (pièces pour orchestre, piano, ensembles, voix, orgue etc. - éd. Schott-Frères, Agenda, H. Lemoine…) à l’improvisation – piano (éd. Ready Made) et orgue, au dessin, à la peinture, il mène aussi une activité de recherche (contribution à la réalisation d’une vingtaine de congrès et colloques internationaux), d’édition (trois livres sur le XVIIIe siècle, une cinquantaine d’ouvrages pédagogiques (publiés aux éditions Rideau-Rouge, Chappell, A. Leduc, Ricordi, Amphion, Choudens, Warner, Musicom, Carish, H. Lemoine…), de multiples articles, préfaces, émissions, une Collection de partitions commune à six éditeurs (Carrousel) une collection Internet (éd. J. Davoust), plusieurs collections de livres et de partitions (Pensée Musicale, Musique/Pédagogie, Patrimoine…), d’autres, en collaboration, avec A. Riotte (éd. Main d’œuvre) et, plus récemment, avec Jean-Jacques Nattiez, Moreno Andreatta (en partenariat avec l’Ircam) Gianfranco Vinay, Damien Mahiet, Dominique Van Egroo (éd. Delatour-France). Editeur de l’oeuvre du compositeur N. Obouhow (aux éd. H. Lemoine…). Membre du comité éditorial de la revue Analyse Musicale, puis, de la revue Musurgia et de la revue Internet Musimediane, il est également impliqué (aux éditions Delatour) dans le développement d’une collection à vocation interdisciplinaire (arts visuels et sonores) : Musique/Transversales, avec Jean-Marc Chouvel.



Pascale Criton  Wander step (2017)
Œuvre en cours… présentation des premiers matériaux sonores tirés de l'exploration vibrante des accordéons microtonals XAMP.

Régis Campo  Licht ! Un hommage à Gérard Grisey (2017)
«  La Musique creuse le ciel  » Charles Baudelaire
 … un shō japonais, comme une respiration  … courte pièce basée sur la respiration de deux aitake, accords traditionnels du shō, tissant une harmonie à la fois étonnamment transparente, lumineuse, et extrêmement dense et concentrée, par l'utilisation de registres microtonals.
Jean-Étienne Sotty et Fanny Vicens, accordéon

Davor Branimir Vincze Copy-Paste (2015)
Tirée du concerto pour accordéon microtonal et orchestre "Plagiat" du même compositeur, Copy-Paste reprend les éléments de la partie soliste pour l'accordéon microtonal et des éléments de la partie orchestrale pour l'accordéon classique. Tel que le titre "Plagiat" l'indique, l'œuvre est écrite comme un tissage d'éléments musicaux empruntés au grandes pages orchestrales de Gustave Mahler, à la musique balkanique, à la pop music au tango de Astor Piazzolla, à la musique contemporaine... La forme rhapsodique expose un accordéon microtonal virtuose et festif, lentement rattrapé par l'accordéon classique vecteur de noirceur et d'épouvante.
Jean-Étienne Sotty et Fanny Vicens, accordéon

Bastien David  On-Off (2016)
L’accordéon microtonal XAMP rend possible, par un travail d’une extrême précision sur le timbre, la création de sons inouïs.
L’accordéon est un instrument dépourvu de toute résonance naturelle. J’ai souhaité utiliser cette qualité sonore en tant que sujet. En considérant les touches des accordéons comme des interrupteurs, laissant ou non passer le son, j’ai cherché à me rapprocher du langage informatique binaire. 1 signifiant l’ouverture, 0 la fermeture. L’écriture de la pièce est en partie basée sur l’action de retirer mécaniquement ses doigts des claviers. Ce même geste, extrêmement ralenti, permet de jouer avec l’instabilité des positions intermédiaires, tel un interrupteur à demi enclenché faisant entendre les grésillements du courant électrique. L’articulation du silence colore les notes à travers leurs extinctions.
Jean-Étienne Sotty et Fanny Vicens, accordéon

Victor Ibarra  Estudio del Trazo (2015)
Victor Ibarra tire son inspiration d'une idée picturale, comme souvent dans ses œuvres. Entre les deux accordéons, il trace une ligne imaginaire qui se déploie dans l'espace, variant la finesse, la fluidité ou la texture du trait.
Jean-Étienne Sotty et Fanny Vicens, accordéon

Quadratures - Improvisations
Jean-Michel Bardez, piano et Jean-Marc Chouvel, clarinette

Improvisation
Les participants des rencontres




La Beaudelie - Vendredi 28 juillet 2017 - 20h30
« Gent qu'espleitas »

Jan dau Melhau
Marianne Tixeuil et Frédéric Chabalier, guitare


Jan dau Melhau (en français Jean du Melhau, nom de la terre familiale où l'on cultivait des céréales) est né en 1948 à Limoges.
Il est une des têtes d'affiche de la chanson occitane des années 1970. Mais sa « limousinité », c'est-à-dire sa manière de voir les choses, la nature, les bêtes, les hommes et la mort en fait un chanteur très original.
Auteur et éditeur des belles lettres occitanes limousines (comme Marcelle Delpastre ou Paul-Louis Grenier), il s'intéresse surtout à la beauté de la langue occitane, à sa force littéraire. Sa démarche n'a jamais été de faire du folklore au sens généralement admis du terme, ni de chanter devant un plein Zénith, mais plutôt de chercher au plus profond de la langue limousine toute sa finesse, tous ses mystères.
Dans les années 1970, Jan dau Melhau est objecteur de conscience et doit alors comparaître devant le tribunal de Limoges. Un comité de soutien populaire s'organise dans la région autour du jeune chanteur et écrivain occitan. C'est également dans les années 1970 que Jan dau Melhau, qui a auparavant étudié les sciences politiques et la philosophie à Toulouse, fait son retour à la terre. Il s'installe dans les environs de Meuzac, en Haute-Vienne, où il a des origines familiales.
Il continue aujourd'hui d'œuvrer pour le Limousin avec sa maison d'édition Lo Chamin de Sent Jaume (le Chemin de Saint-Jacques) à Meuzac, avec ses propres écrits ainsi qu'avec ses spectacles de contes et de chansons. Il est également cofondateur, avec Micheu Chapduelh (Michel Chadeuil), de la revue limousino-périgourdine Lo leberaubre.
Par ailleurs son œuvre ainsi que les textes qu'il édite sont très souvent illustrés par l'artiste et occitaniste limougeaud Jean-Marc Siméonin.



Jan dau Melhau chantera dix-sept de ses chansons écrites entre 1974 et 1986, nombre d'entre elles n'ayant jamais été chantées en public, sous le titre de «Gent qu'espleitas »portraits de gens ou... d'accessoires. Comme lors de son précédent spectacle de 2014, « Au naissent d'un trobaire: las prumieras chançons 1972-74 ), i! sera accompagné à la guitare par Marianne Tixeuil et Frédéric Chabalier.



La Beaudelie - Mercredi 2 août 2017 - 20h30
Danser sur un volcan

Jérémie Favreau, piano

Jérémie Favrea
u a étudié au Conservatoire de Paris, où il a reçu le prix ​​de la Ville de Paris. Il a également obtenu une maîtrise en philosophie ainsi que des diplômes en littérature et musicologie à l'Université de La Sorbonne. Après avoir déménagé en Californie, il a obtenu une maîtrise en interprétation pianistique de l'Université de Californie, Irvine. Il a donné des concerts en Californie, en France, en Autriche, Hongrie, Italie et Bulgarie, y compris au Musée Debussy de Saint-Germain-en-Laye, la Maison de naissance de Haydn à Rohrau et à Theresienstadt.
Il a défendu la musique française dans des récitals et des conférences dédiés à la musique de chambre de Poulenc, aux mélodies de Berlioz, Debussy et Fauré, ainsi que de Canteloube, avec orchestre. Il a également collaboré avec le baryton Robin Buck pour explorer le répertoire des mélodrames anglais, français et allemand du 19ème et du 20ème siècle, et pour inspirer la création de nouvelles œuvres dans ce genre rare, associant poésie et musique. Il a joué avec le compositeur et flûtiste Ivan Bellocq dans des concerts en Belgique, en France et en Californie. Ils ont réalisé le projet Nice L.A.scape pour lequel ils ont reçu une subvention de l'association Temp'ora. Le concert à Versailles a été diffusé par la Radio nationale française, France Musique. Il a récemment créé "Islande", pour piano solo, d'Ivan Bellocq, qui a dédié la pièce à M. Favreau, ainsi que des pièces de Jean-Christophe Frionnet, Didier-Marc Garin et Rufat Khalikov, à Orléans et Bordeaux, en France, ainsi qu'à Sofia, en Bulgarie. En 2014, il a donné une lecture-récital sur Proust et la Musique, à UCLA, avec le violoniste Prof. Guillaume Sutre, invité par l'écrivain Prof. Laure Murat, projet qui a reçu un UCLA Herb Alpert School of Music Nelson Fund. En août 2015, il a donné un récital-récit sur la découverte de la Californie, Mythique Californie, avec Roula Safar, mezzosoprano, guitare et percussions. En décembre 2016, il a donné un concert de pièces à quatre mains commémorant le centenaire de la première guerre mondiale au Donald R. Wright auditorium à Pasadena, Californie - en compagnie du pianiste et chef d'orchestre Lorenzo Marasso. En mai 2017, il donnait le concert "Danser sur un Volcan" , invité par la série Sound and Fury, à Los Angeles, Californie.


Patrick Defossez Matin Calme I
Molto rubato, calmo, non mesurato e lento
Patrick Defossez Matin Calme II

Francis Poulenc Valse-Improvisation sur le nom de Bach, à Vladimir Horowitz
Allegro vivace
Jean-Marc Chouvel Trois épigrammes mathématiques
Tangentes, à Christophe Frionnet
Ratio (hommage à Jean-Philippe Rameau)
Topologie (hommage à Jean-Sébastien Bach)

Ivan Bellocq Islande
I Lave, à Martine Gagnepain.
II Glace, à Jérémie Favreau.  
III Faille

Christophe Frionnet  Trois scènes nocturnes à Agnès Le Batteux

Christophe Frionnet
Le Dit de la nuit, op.44 n°1 
piu lento possibile
Christophe Frionnet Barcarolle à Louise Logereau, Op. 46

Paul Hindemith 
1922 Suite pour piano solo, Op. 26
I Marsch 
II Shimmy 
III Nachtstück 
IV Boston 
V Ragtime.
Patrick Defossez Matin Calme X
Les rencontres de la tour de guet - 2ème édition
L’expérience musicale
Improvisation et répertoire aujourd’hui

La Beaudelie - du 14 au 16 juillet 2016


La musique, dès lors qu’elle s’efforce d’être créative, est le fruit d’une expérience. C’est ce qu’elle se propose à elle-même, et c’est aussi ce qu’elle propose à ses auditeurs. Et cela est vrai dans toutes les acceptions du mot expérience. Car si la musique est tributaire, presque au sens scientifique, des essais qu’elle pratique à partir de ses théories, elle est aussi redevable d’un long apprentissage, qui touche l’usage de ses instruments autant que celui du monde et de la vie.
C’est cet équilibre complexe et délicat que ce colloque se propose de mettre en avant, en essayant de comprendre l’articulation entre ces deux extrêmes que sont l’improvisation, moment privilégié de l’aventure musicale, et le répertoire, moment de condensation d’une connaissance en vue de sa transmission.
Les musiques « expérimentales », dès le milieu du vingtième siècle, ont fait appel à de nombreux outils, en particulier électroniques ou informatiques, et de nombreuses explorations instrumentales, dont la pérennité n’est pas toujours évidente dans le temps, et dont l’aura ne dépasse guère parfois les murs du laboratoire. D’autre part elles ont mis en avant des modes de jeu, des interfaces, pour lesquelles la formation n’est pas assurée comme peut l’être celle des instruments traditionnels et classiques. La notation même des œuvres peut s’avérer problématique, impliquant un autre type de rapport entre l’interprète, parfois exclusif, de l’œuvre et le compositeur, à l’affût d’une authenticité de l’idiome musical que l’écriture traditionnelle ne lui permet plus d’appréhender.
Les générations futures pourraient rencontrer quand elles s’intéresseront à ce répertoire foisonnant, des difficultés que les témoignages pourtant précieux que sont les enregistrements ne seront pas à même de résoudre. Il est sans doute temps de réfléchir à la dimension patrimoniale d’un répertoire essentiel à son époque mais fragile dans sa conservation et dans sa transmission.  Ces rencontres permettront de faire dialoguer des créateurs, des interprètes et des chercheurs pour essayer de mieux comprendre comment se forge l’inouï.

Le programme de chaque journée s’établit en trois moments également essentiels : la matinée est libre pour des ateliers ou des répétitions, l’après midi est consacrée aux communications et aux tables rondes, la soirée est réservée aux concerts. Tous les moments des rencontres sont accessibles au public.


Programme télécharger pdf


Jeudi 14 juillet 2016
L’expérience musicale à l’heure de l’électroacoustique

14h00 – 14h30     Ouverture du colloque

14h30 – 15h15     Pierre Couprie
Conférence introductive

15h45 – 17h30    Laurence Bouckaert  – Hugues Genevois
Serendipité

17h30 – 18h00    Table ronde
L’apport de l’électroacoustique dans l’expérience de la musique

20h00 – Concert
Moon Module
Laurence Bouckaert, Karlax – Hugues Genevois, guitare électrique
improvisations avec les participants du colloque


Vendredi 15 juillet 2016
Écriture et improvisation


09h00 – 12h00    Atelier d’improvisation vocale avec Gino Sitson (Pierre-Eugène Sitchet)

14h00 – 14h45    Jean-Marc Chouvel
L’improvisation et l’écriture : miroir de l’expérience musicale

14h45 – 15h30    Marina Maluli
Projections et prédictions dans l’improvisation musicale notée

15h30 – 16h00    Pause   

16h00 – 17h30    Pascale Criton
Variables, diagrammes, processus : à propos de Chaoscaccia
            Deborah Walker
Chaoscaccia : jouer le présent, entre conscience formelle et mémoire du corps

17h30 – 18h00    Table ronde
Qu’est-ce que l’improvisation modifie dans la composition ?

20h00 – Concert
Seven Haïku (1952) – Variation IV (1963)  John Cage
November 1952 Earl Brown
Marina Maluli, Piano
Chaoscaccia Pascale Criton / Deborah Walker
pour violoncelle (accordé en 1/16e de ton)  17’
Deborah Walker, violoncelle
Occam VIII (2013)
Éliane Radigue, compositrice – Deborah Walker, violoncelle
improvisations avec les participants du colloque



Samedi 16 juillet 2016
Tradition Improvisation Écriture


09h00 – 12h00    Atelier d’improvisation vocale avec Gino Sitson (Pierre-Eugène Sitchet)

14h00 – 14h45    Mondher Ayari
Analyse cognitive de l’œuvre de Mounir Baschir

14h45 – 15h30    Jan dau Melhau
Troubadour contemporain

15h30 – 16h00    Pause   

16h00 – 16h45    Pierre-Eugène Sitchet
L’improvisation, acte poïétique et élément fondamental dans la « lokans »

16h45 – 17h30    Nicolas Jacquot – Ahmed Amine Ben Fguira
Autour de Solomon (2016), pour úd et live-computer : restrictions de l’écriture & inductions du jeu
 
17h30 – 18h00    Table ronde

20h00 – Concert  de clôture
Solomon (2016), pour úd & live-computer
Nicolas Jacquot live computer – Ahmed Amine Ben Fguira, úd
Gino Sitson, vocaliste
improvisations avec les participants du colloque



Festival découvertes cinématographiques

Trois films d’Erika Haglund et Benjamin Serero.
Rencontre avec Eric Pellet autour de son film Passion(s)


Jeudi 28 juillet 2016
ouverture du festival. Séance à 20h30

Vendredi 29 juillet 2016
Séances à 17h00 et 20h30

Samedi 30 juillet 2016
Séances à 16h00 et 20h30 — clôture


Programmation Philippe Chapuis

PROGRAMME

 

Jeudi 28 juillet 2016
Ouverture

20h30  Film surprise (2015)

 

Vendredi 29 juillet 2016

16h00 : Guibert Cinéma d’Anthony Doncque. 55 min.




17h10 : Le projet Passion(s) d’Eric Pellet, 60 min.

Rencontre avec le réalisateur.


Fragments filmiques autour de PASSION(S)
 
La Passion du titre renvoie à la Passion selon Saint-Matthieu, l’œuvre de Jean-Sébastien Bach. Elle est le socle commun sur lequel s’est échafaudé le spectacle vivant intitulé Passion(s), projet à plusieurs voix, celles de chorégraphes ou danseurs, de metteurs en scène ou de cinéastes.  
Neuf artistes  se sont réunis par affinités électives, tous porteurs d’une écriture singulière. On y retrouve Maguy Marin, Ulises Alvarez, Florence Girardon, Cécile Laloy, Pierre Pontvianne, Ennio Sammarco, David Mambouch, Philippe Vincent et Eric Pellet. 
Voici pour ma part quelques agrégats montés ayant jalonnés la recherche menée pour ce projet Passion(s). 
J’aborde l’œuvre de Bach en la travaillant comme une matière vivante, fascinante, obsessionnelle. Moins que l’illustration biographique ou le récit, l’enjeu est de tenter d’atteindre une vérité, une poétique des corps mystiques. Danser sur le corps mort du Christ, une affirmation impérieuse de la vie.



Eric Pellet est artiste et réalisateur. 
Il crée des formes expérimentales de documentaire, d’essai, de poème, en interaction avec la danse, la littérature et la poésie contemporaine, la création sonore, le cinéma, les arts plastiques, et situe son travail d’artiste à la charnière entre le cinéma de recherche et l’art contemporain. Il tourne, monte, sonorise et mixe une quinzaine de films de commande. Il réalise une vingtaine de films plus personnels dont : Le désastre ne figure pas dans l’image, Livre des morts, Admosh, Ce qui reste, noirDécran, Le premier jour, Kaunas, Lituanie… 
 


21h00 Ex-Machina d'Alex Garland. Grande Bretagne, 2012.

 

Samedi 30 juillet 2016

 

16h00 Ces enfants sur mon chemin Erika Haglund. 49 min.

rencontre avec la réalisatrice.




Elana, Mathis, Camille et Ulysse  font partie de  la  classe arc-en-ciel. Entre douleur  et douceur,  la  réalisatrice  nous  fait  découvrir  des  enfants  différents,  déficients intellectuels. Pour eux, chaque apprentissage est une montagne, une lutte entre soi et les  autres,  entre  soi  et  soi.  Mais  parfois,  leur  corps  d'enfant  se  laisse  aller,  sur  un trapèze de cirque ou relâchés sur la croupe d’un cheval, ils s’abandonnent et un autre rapport au monde s’installe.



« Le beau plan d’ouverture de Ces Enfants sur mon chemin est peut-être celui qui exprime le mieux la démarche d’Erika Haglund. L’enfant filmé frontalement s’adresse à la caméra et un dialogue d’égal à égal s’engage autour de l’épi de maïs qu’il offre à son interlocutrice « pour son dîner ». Muni du casque d’écoute qui l’intriguait, il rejoint un groupe d’enfants en entraînant la caméra derrière lui – grâce à ce fil qui le relie à elle, et à nous spectateurs qui allons ainsi pénétrer son univers. 
Le film s’organise ensuite en un agencement remarquable de « moments » (leçon de calcul, travaux manuels, éveil musical...) qui, tous, révèlent à la fois la personnalité des enfants présents et, au-delà, les enjeux de l’apprentissage de la vie sociale. À l’opposé du discours pondéré, modéré, pesé des adultes, la parole des enfants est franche, directe, parfois brutale. Comme le dit sans détours la petite Camille : « Des fois y a des enfants qui disent à la récré : T’as un handicap, t’as un handicap... Et puis moi j’ai dit non, j’ai pas d’handicap ».  La classe « arc en ciel » rappelle de manière plus frappante que dans d’autres classes, qu’apprendre, c’est d’abord apprendre à vivre avec les autres.


Le philosophe Emmanuel Levinas parlait d’épiphanie du visage pour évoquer l’idée que l’altérité d’une personne est irréductible à la possession comme à la connaissance. Je ne peux posséder autrui ni l’enfermer dans les catégories de mon discours. Autrui n’est jamais seulement : un enfant, un écolier, un handicapé, etc. Il est au-delà de tout cela. Le film, et ce n’est pas son moindre mérite, fait sienne cette idée et redonne son sens à l’acte fondateur du cinéma : montrer. Or montrer n’est ni expliquer, ni interpréter, ni juger. Il s’agit simplement d’entrer en relation avec autrui par son visage, de faire partager pendant un temps, quelques fragments de sa vie, de son temps, de son altérité. Rien de plus, mais rien de moins. »
                 
Philippe Chapuis. 


17h30 Le moindre centime de Benjamin Serero et Erika Haglund. 80 min.

Rencontre avec les auteurs



Liliane. Sandrine et Wilfried. Elodie. Hadou. Des visages, des voix. Des portraits. Dans le bureau de l’assistante sociale, ils posent sur la table une facture impayée, une demande  de  bons  alimentaires.  Par  bribes,  ils  racontent  à  voix  nue  leur  pauvreté discrète et méconnue. Martine, l’assistante sociale, toute à l’écoute, les aide à ne pas lâcher  prise.  Concrètement,  elle  cherche  avec  stratégie  tous  les  leviers  possibles  de l’aide sociale. Au fil d’une année, nous les retrouvons régulièrement. Nous les suivons dans leur rendez-vous, mais aussi, peu à peu, dans les à côtés de la vie : au travail, au sport des enfants, au cours de conduite…  Les saisons passent, les langues se délient, et eux luttent au jour le jour pour leur survie. Jusqu’à quand ? 




21h00 Isabelle en forêt Erika Haglund. 30 min


Imprévisible et pleine d’humour, Isabelle a la cinquantaine. Elle boîte légèrement et cherche du travail. Au lieu d’en trouver, elle choisit de se perdre en forêt. Une rencontre, un repas, une manif… Isabelle reprend pied.




ERIKA HAGLUND 
Formée à la Fémis, Erika Haglund est à la fois monteuse et réalisatrice. Elle a écrit et réalisé plusieurs courts métrages : La mer à boire (2001), Tarte aux pommes (2002), Margarita (2005), Isabelle en forêt (2013), ainsi que deux films documentaires : Le moindre  centime  (2012),    qui  fait  le  portrait  de  familles  en  situation  de  grande précarité et Ces enfants sur mon chemin (2015). 
Une  partie  de  son  activité  est  par  ailleurs  consacrée  à  des  actions  d’éducation  à l’image,  travail d’ateliers qui nourrit  son  activité  créatrice.  Actuellement, Erika  écrit son premier long-métrage et développe un nouveau projet documentaire.
 
BENJAMIN SERERO
Formé à la FEMIS en département image, Benjamin Serero a d’abord travaillé en tant qu’assistant  opérateur  sur  des  longs  métrages,  notamment  avec  Mariana  Otero  et Nicolas Philibert puis comme chef opérateur en fiction et en documentaire. Benjamin  Serero  alterne  un  travail  en  documentaire  et  en  fiction,  tout  en  animant régulièrement des ateliers de réalisation auprès de publics ciblés (scolaires, détenus, demandeurs d’emploi), rencontres qui nourrissent ses propres projets.
Filmographie  sélective :  La  Retraite  (2003),  En  France  (Cinéma  du  Réel,  2007),  Le Refrain, 2011, Salinger est mort, 2015, Portraits au jardin, 2016. 


21h30 Film surprise (2010) 120 min.




Récital de Piano
Lundi 1er août – 20h30

Julien Hanck

PROGRAMME


Jean-Sébastien Bach (1685-1750)
Suite Anglaise en la mineur n°2, BWV 807       

Ludwig Van Beethoven (1770-1827)
Sonate en mi mineur n°27, opus 90             

Franz Schubert (1797-1828)
Sonate en sol majeur D. 894 « Fantaisie »       

Julien Hanck, piano

Jean-Sébastien Bach (1685-1750)

Suite Anglaise en la mineur n°2, BWV 807        
Composition : 1715-1720, à Köthen
Première édition : 1805-13, Leipzig
C.F. Peters (ed. Forkel)

i. Prélude
ii. Allemande
iii. Courante
iv. Sarabande
v. Bourrée 1 & 2
vi. Gigue

À l’évidence, on ne trouve quasiment aucun trait anglais dans les 6 Suites Anglaises de Bach. Ces dernières ne sont en réalité qu’un second livre – certes, plus difficile – de suites françaises. Elles en partagent le format, la structure globale (à une seule différence : les suites anglaises sont systématiquement précédées d’un prélude, souvent des concertos à l’italienne en miniature, ce qui n’est pas le cas de leurs sœurs « françaises ») et dans une certaine mesure, la place dans le répertoire pour clavier. Découpées en plusieurs parties (généralement 6), on retrouve les fameuses danses importées de France : l’allemande, la courante, la sarabande et la gigue, avec parfois quelques pièces facultatives (la bourrée, notamment). La Suite Anglaise en la mineur se démarque par l’extrême bravoure de ses éléments extrêmaux.


Ludwig Van Beethoven (1770-1827)

Sonate en mi mineur n°27, opus 90           
Composition : 1814
Dédicace : Comte Moritz Lichnowsky
Première édition : juin 1815

i. Mit Lebhaftigkeit und durchaus mit Empfindung und Ausdruck – (Avec vivacité et d'un bout à  l'autre avec sentiment et expression)
ii. Nicht zu geschwind und sehr singbar vorzutragen – (À jouer sans trop de vélocité et très chantant)


Sœur de la Sonate D. 566 en mi mineur de Schubert (qui lui est cependant postérieure), cette sonate, à l’instar de l’Opus 111, ne compte que deux mouvements. Thème solennel forçant l'aveu, commémoration pleine de largesse virile, climat automnal... écoutez cette 27ème sonate, souvent délaissée par les pianistes au profit d’œuvres plus clinquantes ! Loin de la démesure de ses voisines, le premier mouvement « avec sentiment et expression » ne s’étend que sur quelques pages à peine, les développements sont admirablement condensés, autorisant de forts gradients dynamiques et la juxtaposition de techniques très différentes (grands accords, traits rapides, notes répétées, longue ligne de doubles croches). Le deuxième mouvement force le ravissement : grande rêverie de mi majeur, seulement quelques rares modulations, comme un amour adolescent. C’est Beethoven chantre de la nature qui s’exprime dans ces quelques pages, éminemment pastorales.


Franz Schubert (1797-1828)

Sonate en sol majeur D. 894 « Fantaisie » (n°18)   
Composition : octobre 1826
Dédicace : Josef von Spaun   
Première édition : avril 1827
(Tobias Haslinger sous le titre
de « Fantaisie ou Sonate »)

i. Molto moderato e cantabile
ii. Andante
iii. Menuetto : allegro moderato
iv. Allegretto


Composée en 1826, la Sonate en sol majeur D. 894 est souvent considérée comme l’aboutissement des recherches réalisées dans la trilogie des sonates de 1825 (qui compte notamment « L’inachevée » D. 840 en do majeur). Robert Schumann estime qu’elle est « quant à l’esprit et à la forme, la plus parfaite » des sonates de 1825-1826. Cette fantaisie dans laquelle s’exprime le plus pur Schubert est nourrie de l’intense monde intérieur du compositeur. Solidement  charpentée en quatre moments d’une grande cohérence, elle participe d’une esthétique nouvelle qui avait pour dessein d’éterniser l’instant, de le faire atteindre au cosmique.

Dans le premier mouvement, Molto moderato e cantabile, qui repose sur une mesure à 12/8 (inhabituelle pour un premier mouvement), un motif ascendant s’échappe du statisme ambiant (des accords répétés) avant de retomber. Plusieurs tentatives seront nécessaires pour qu’en surgisse l’inlassable mélopée : grande ligne mélodique fluide qui se déroule (doubles-croches de la main droite) sur un tapis d’accord (à la main gauche), avec un mouvement cyclique qui toujours se résorbe sur la pointe des pieds (notes piquées « staccato » des fins de phrases).

Le second mouvement Andante plane sur des harmonies tendres, avant de culminer en une mystérieuse apothéose de si mineur. À l’écoute, l’on pourrait croire à un Thème et Variations. Ce n’en est pas un ; deux thèmes dialoguent dans ce mouvement, ou plutôt deux gestes, repris en alternance et à chaque fois variés : le premier (ré majeur) est une longue phrase horizontale, respirant au rythme du pianiste, sans jamais s’épuiser ; le second, plus frontal (si mineur), est construit sur un motif d’octaves qui semblent ricocher, dans les aigus puis dans les graves. Un très court Menuetto tient lieu de Scherzo. Le motif de notes répétées du premier mouvement s’en trouve comme parodié – par moment martelé dans les basses, puis dilué dans les aigus.

L’Allegretto conclusif, vif et capricieux, revient à la simplicité de thèmes plus populaires. Faisant appel à des techniques très différenciées (grands écartements, gammes de tierces, et de très nombreux sauts), c’est certainement le sommet expressif de cette sonate. Longue (10 minutes en un bloc sans reprises et sans accalmie) et contrastée, si gageure technique il y a dans Schubert, c’est sans doute dans cette sonate qu’elle s’exprime de la manière la plus tangible.



Julien Hanck, piano

Âgé de vingt-un ans, Julien Hanck suit un parcours atypique. Ce n’est qu’après ses classes préparatoires en mathématiques au lycée Louis-le-Grand qu’il se tourne plus sérieusement vers la musique. Son goût prononcé pour l’écriture le porte naturellement vers le journalisme musical, activité qu’il exerce depuis un an pour la revue anglaise Bachtrack. Parallèlement à ses études d'ingénieur et à son activité au sein de l'association "Le Cercle des Mélomanes", dont il est le fondateur et le président depuis quatre ans, il joue régulièrement en soliste, explorant les univers variés du répertoire pianistique. Il est récemment pianiste invité de l’ensemble Les Déconcertants et assure, à Paris, la recréation française du Concerto pour piano et cordes d’Alfred Schnittke. Musicien ouvert et curieux, la musique de chambre occupe également une place importante dans sa vie musicale, il est ainsi porté à en aborder tous les types de formation, du duo au quintette.


Conférence - récital
Mythique Californie
Voyage onirique en musique
 
Jérémie Favreau Pianiste conférencier
Roula Safar Mezzo-soprano, guitare et percussions

La Beaudelie - lundi 8 août 2016 - 20h30

La Californie se vit comme un mythe tout entier tourné vers l’avenir, loin de notre enracinement européen dans le passé. Comment, moi, Européen vivant en Californie depuis 8 ans, puis-je comprendre ce trait remarquable du pays d’Hollywood, du bodybuilding, des paysages de rêves? Bien évidemment en l’enracinant dans le passé, celui de l’Amérique, qui vient largement d’Europe… (la Californie a une histoire récente. Jusqu’en 15.., elle vivait dans la préhistoire… mais pas ses habitants européens!)

Une concomitance remarquable me frappa dans mon cheminement: en 1453, les croisés chrétiens perdent Constantinople, tandis qu’en 1492 Christophe Colomb en route pour les Indes découvre l’Amérique. Alors que l’Europe chrétienne perdait à l’Est face aux Turcs musulmans, elle se prit à regarder vers l’Ouest, à rêver toujours plus à l’Ouest, tournant le dos à l’Orient qui la faisait rêver au moins depuis les croisades et Marco Polo. Mouvement qui résonne étrangement avec l’actualité d’aujourd’hui…

Puis deux découvertes : la Californie fut le nom d’une île mythique, inventée pour un roman de fiction, avant d’être une réalite! Puis, au cours d’un voyage à Santa Fe, au Nouveau-Mexique, une nouvelle confirmation de mes intuitions: la plus vieille Eglise des Etats-Unis, du temps de la Californie espagnole, couvrant alors un vaste territoire, renferme une cloche coulée en Espagne en 1356, du temps des combats contre les Maures,  ayant sonné la victoire des chrétiens, et amenée dans le Nouveau Monde pour célébrer la Sainte Foi – Santa Fe en espagnol…  Il y a donc bien un lien entre les croisades, la confrontation Europe-Orient et son report vers l’Ouest, à partir de la conquête de l’Amérique.

Enfin une rencontre: Roula Safar, chanteuse, guitariste, percussionniste d’origine libanaise, grande voyageuse, connaissant de nombreuses langues orientales, anciennes et modernes, chantant, mettant en musique des textes et des musiques anciennes et modernes, occidentales et orientales, … intéressée par mes observations… d’où l’idée d’en faire un récital-conférence, ou plutôt une conf-errance musicale, mélange de réflexions et de musiques diverses, un voyage… Roula, par sa connaissance d’hymnes sacrés de tous horizons, par son nomadisme entre divers mondes, nous a permis de rêver en musique cette fascination pour le Nouveau Monde mêlée d’un désir de se l’approprier par la conquête et la conversion aux valeurs européennes, d’en saisir la dimension sacrée, la profondeur immémoriale.

D’où un programme en forme d’errance. La confrontation de l’Europe avec une terre inconnue, ma collaboration – moi francais enraciné depuis des générations dans la glèbe française – avec Roula la voyageuse. Et un programme subjectif, arbitraire, rêvant aux destins des civilisations, à partir d’œuvres de prédilection, européennes et orientales, avec une pointe de baroque hispano-americain aux textes en langue incas ou aztèques…




Poésie
Jan dau Melhau dit Marcelle Delpastre
 
La Beaudelie - jeudi 11 août 2016 - 20h30


Après une présentation de l'auteure et de son œuvre, de Marcelle Delpastre, poète et paysanne, poète de toute première importance, Jan dau Melhau, son éditeur et ami, lira un de ses longs poème de la fin en français,et un choix de psaumes en occitan.


Marcelle Delpastre est née à Germont de Chamberet le 2 septembre 1925. Études secondaires puis un an d’Arts déco, et retour à la ferme familiale qu’elle fait valoir jusqu’à la retraite. Œuvre poétique immense (ballades, psaumes, proses poétiques
 poèmes dramatiques, etc.) tant en occitan qu’en français ou dans: les deux langues mêlées.
Nouvelliste, d’un univers angoissant à l’érotisme cruel et ambigu. Ethnographe exigeante (nombreux recueils de contes et proverbes : Bestiari lemosin, Lo Libre de l’erba e daus aubres, etc.) et ethnologue: inspirée (Le Tombeau des ancêtres, Le Bourgeois et le paysan. etc.), mémorialiste méticuleuse de ce qu’elle percevait comme la fin de la civilisation paysanne (sept gros volumes de souvenirs, des Chemins creux â La Fin de la fable) et chroniqueuse incisive (des colonnes du Courrier du Centre dans les années 1950 à celles du Populaire du Centre dans les années 1980).
Marcelle Delpastre est décédée â Germont le 6 février 1998.

Jan dau Melhau est né en 1948 à Limoges. Écrivain de langue occitane à géométrie variable (roman, nouvelles, contes, poèmes, épigrammes, aphorismes, recueils de chansons, de prières ou de proverbes, almanachs, etc. ) et éditeur (Lo chamin de Sent Jaume), il est avant tout homme: de spectacle : musicien. chanteur, conteur, diseur, et â ce titre, il propose les prestations les plus diverses, de la chanson traditionnelle à ses propres créations, du récit mythique â ses contes absurdes, de la poésie des troubadours â celle de Marcelle Delpastre dont il fut l’ami et qu’elle institua son héritier.



JAN DAU MELHAU  : QUELQUES JALONS:
1972 : premières chansons (il en fera une bonne centaine, par périodes),  premiers spectacles.
Jusqu’en 1982, dix ans donc, avec son voisin et ami d’enfance, Serge Marot, ils formeront le groupe LOS D’A ROIER et animeront veillées, bals, noces, etc
1974 : vingt-et-une chansons pour enfants.
À partir de 1977, il commence son travail sur la musique romane du Limousin : troubadours, musique liturgique de Saint-Martial de Limoges.
Entre 1976 et 1991, il participe aux rencontres méditerranéennes de Marseille, Florence, Arles, Valencia, Saint-Jacques de Compostelle, Athènes, par ses spectacles et ses ateliers de vielle-à-roue ou de chant.
1984 : création de sa maison d’édition : Lo chamin de -sent- Jaume.
Auteur de théâtre : Cronicas per un vilatge mort (1981),  N’autres tanben la revolucion (1989), et adaptateur : La Crotz erbosa d’après Marcel Fournier (1995), Le Faussaire d’après Jean Blanzat avec Jean-Claude Bray (1998)
Entre 1992 et 1995, il travaille avec la danseuse flamande Nieke Swennen
Avec la troupe De tant de temps il crée plusieurs spectacles poétiques puisés dans l’œuvre de Marcelle Delpastre, notamment Lo Cocotin de l’argfuelh - La petite baie du houx (1999)
Autour de l’an 2000, pendant trois ou quatre ans, il écrit plusieurs spectacles pour l’agence Sirventes
2001 : la revue Auteurs en scène lui consacre un important numéro
À partir de 2004, il anime en Limousin des stages de chant traditionnel
Les principaux spectacles de chants de création de ces dernières années :: 2003 : Lo Diable es jos la porta
2006 : Mas si chantavas la vita
2011 : Jan dau Melhau chante Gaston Couté et Georges Brassens enoccitan 2014 : La velhada ; monologue théatral
2015 : Au naissent d’un trobaire ; las prumieras chançons: 1972-74


Suite de la disco-bibliographie : La Velhada (monologue théâtral) - Chas ilhs - 2014: Cinquanta Chançons De Brassens Reviradas Per Melhau - Lo chamin de sent Jaume 2014
Au Naissent D’un Trobaire ; las prumieras chançons 1972-74 - CD: Lo chamin de sent Jaume 2015
Dau Temps Que Passa (avec traduction française) avec douze gravures de Jean Estaque, Pavel Macek, Jan-Marc Simeonin et Marianne Tixeuil: Lo chamin de sent Jaume – 2015
Vint-Una Faulas Reviradas De Jan De La Font E Eimatjadas Per Simeonin 2016: La Velhada - CD - La Veillee (traduction) – 2016
JAN DAU MELHAU : DISCO-BIBLIOGRAPHIE DISPONIBLE: Los Dos Einocents - roman - Atots/Oc segur – 1978
Saumes Per ‘Na Sauma - poemas - Los d’a Roier – 1979
Lo Prumi Er Li Bre Dau Marçau - prosas - Lo Leberaubre – 1985
Permenada Au Pais De Las Cronicas - chançons popularias - avec traduction française - Lo chamin de sent Jaume – 1986
Journal D’un Pelerin, Vielleux Et Mendiant, Sur Le Chemin De Compostelle première édition Lo chamin de sent Jaume - 1990 ; 6ème Fédérop – 2013
Obras Completas (avec traduction française) – aphorismes, Lo chamin de sent Jaume – 1996
Contes Du Limousin - Albums du Père Castor, Flammarion – 1997
No El Nivard, Les Années Expressionnistes - Musée de l’Evêché – 1998
Je Me Souviens Limoges, Te’n Rapelas? (illustré par Jan-Marc Simeonin): Lo chamin de sent Jaume – 1999
Trois Contes - Nouvelle bibliothèque elzévirienne, Plein Chant – 2000
Marcelle Delpastre - Plein Chant n°71-72 - 2000 - réédition 2009
De L’Eime (avec traduction française) – aphorismes, Lo chamin de sent Jaume – 2001
Le Monument Delpastre De Marc Petit A Aixe-Sur-Vienne, Lo chamin de sent Jaume et Plein Chant – 2001
Au Rier-Lutz Dau Silenci (avec traduction française) - aphorismes: Lo chamin de sent Jaume – 2001
Lo Mite Dau Chastenh (bilingue) - avec un CD - L’ostal del libre – 2001.
Mon Dictionnaire ou Mais Qu’est-Ce Que Je Fous Dans Ce Merdier ? Chez l’auteur - 2002 - seconde édition 2005 : Gloria De La Mort (avec traduction française) - poème calligraphié: (avec la complicité de Marc Petit, sculptures et dessins, et de Jean-Marc Simeonin, aquarelles et gravures) - Plein Chant – 2002
Cronicas Dau Saubre-Viure (avec traduction française) chroniques radiophoniques - Lucien Souny – 2002
Lo Diable Es Jos La Porta - oratorio - CD - Lo chamin de sent Jaume et: IEO lemosin – 2003
Mas Vielhas (avec traduction française) - souvenirs - Lo chamin de sent Jaume
En Frances Oins La Revirada - libre de legir 2006 Lo chamin de sent Jaume – 2006
Zo D’axa L’endehors - Plein Chant n°81-82 – 2006
Mas Si Chantavas La Vita (avec traduction française) - chansons: livre : Lo chamin de sent Jaume – 2006

CD : La Voix des sirènes – 2008
D’un Vilatge - souvenirs - Lo chamin de Sent Jaume – 2008
Letra Au Darrier Pacan Dau Lemosin Si Non Es Desja Mort (avec traduction française) - Chez l’auteur – 2008
De L’ombra E Autres Titols (avec traduction française) - poèmes: Lo chamin de sent Jaume – 2008
Fau Las (avec traduction française) - fables illustrées par Simeonin: Lo chamin de Sent Jaume – 2009
En Desbotjar Las Chançons D’en Quauqu’un Temps - Lo chamin de sent Jaume – 2011
Bibliographismes - Bibliocencenadis - Dessins de Jeah-François Mathé légendés par Melhau - Lo chamin de Sent Jaume – 2011
Ma Lenga (avec traduction française) - Chez l’auteur – 2012
Jan Dau Melhau Chanta Gaston Coute En Occitan - CD: Lo chamin de sent Jaume et IEO lemosin – 2012
Sents (avec traduction française) - sur des gravures de Jan-Marc Simeonin: Lo chamin de sent Jaume – 2012
Lo Temps Que Fai (traduit d’Armand Robin) - Letras d’Oc – 2012

Pour en savoir plus :
Jan Dau Melhau, Poête Paysan-Paien - Auteurs en scène n°4 – 2001
Jan Dau Melhau in Portraits d’éditeurs en Limousin par Simon Vignaud: DVD Marge en tête - 2013:






Conte
Le Grand Parler Aurochs
ou l’épopée de la constellation du taureau
 
Clément Riot conteur

La Beaudelie - dimanche 21 août 2016 - 20h30

« Le Grand Parler du peuple Aurochs Ou l’épopée de la Constellation du Taureau » est à l’origine un oratorio profane pour narrateur et cobla (Musique de Roland Besson, créé pour le Festival Aujourd’hui musiques à Perpignan en novembre 2009, puis repris depuis sous le titre « L’Epopée de la Constellation du taureau ou le grand parler Aurochs » en version pour conteur et accordéon de concert (création en 2011 au Festival Visage de la Méditerranée, Prospective XXII,…).

Mythe apocryphe, inventé, reconstitué, mais néanmoins vraisemblable et fonctionnant comme, ou pouvant passer pour, un vrai. Mythe à la fois imaginé, créé ou découvert à partir d’éléments pratiquement tous préexistants traversant tout le bassin méditerranéen et les terres taurines, de la Crête à l’Ibérie, du Minotaure à Apis et au-delà, des bisons aux taureaux de combat ; c’est toute l’épopée tragique du peuple Aurochs qui, un jour refusa les sacrifices, qui nous est contée ici, par Clément Riot, en solo, à voix nue, avec une scénographie sobre de trois totems.





Concert
Musique improvisée

Atelier Temp'óra 2016
Jean-Marc CHOUVEL clarinette
Anne-Gabriel DEBAECKER live electronics
Patrick DEFOSSEZ piano
Philippe LAVAL guitare
Étienne ROLIN cor de basset - flûte bansuri

La Beaudelie - dimanche 28 août 2016 - 20h30







La tour de guet association loi 1901
60 impasse de la tour de guet
La Beaudelie – Le Saillant
19130 VOUTEZAC



Renseignements et inscriptions :
latourdeguet@free.fr

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La Beaudelie – Le Saillant
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mail:latourdeguet