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Colloque international
Le piano contemporain : un instrument au défi du XXIème siècle
La Beaudelie – 30 juin, 1er et 2 juillet 2023
Huitième rencontres de la tour de guet
En éclairant des moments phares de son évolution à travers le 20e siècle jusqu’aux dernières expérimentations, il s’agira d’aborder, par des prismes artistique, historique, philosophique l’identité multifacette du piano contemporain. Les interventions seront complétées par trois manifestations musicales permettant d’entendre des œuvres importantes, des créations et des improvisations.
La facture du piano que nous connaissons aujourd’hui s’est élaborée au cours du dix-neuvième siècle, parallèlement au développement de la société industrielle. Loin de se limiter au répertoire contemporain de son avènement, l’instrument est aujourd’hui au cœur de multiples interrogations et bouleversements qui tiennent autant à son usage interprétatif toujours remis en question depuis l’introduction du jeu dans les cordes par Henry Cowell et du piano préparé par John Cage, qu’à un renouvellement de la compréhension compositionnelle de ses possibilités. Il semble important aujourd’hui, dans le cadre d’une évolution rapide des conceptions musicales, d’essayer de comprendre comment un instrument qui semblait figé dans une certaine image est en train de changer profondément ses possibilités créatives et interprétatives, mais aussi, peut-être, sa facture.
En réunissant des interprètes passionnés du répertoire contemporain, des compositeurs et des improvisateurs qui entretiennent une relation spécifique à l’instrument, mais aussi des facteurs qui travaillent à donner de nouvelles perspectives à la pratique pianistique et des musicologues, ces rencontres souhaitent participer à un partage d’expérience et de questionnements ouvert sur l’avenir de l’instrument.
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Équipe impliquée dans la réalisation des rencontres :
Chae Um Kim (pianiste-doctorante du CNSMDP et Sorbonne)
Cesar Birschner (pianiste-doctorant Sorbonne)
John Kamfonas (pianiste-doctorante du CNSMDP et Sorbonne)
Wendi Xiao (pianiste et compositeur, doctorant Sorbonne)
François Giroux (musicologue, MdC INSPE)
Manuel Gaulhiac (docteur SU, chercheur ExpressiveE, membre associé de l’IReMus)
du jeudi 29 juin au dimanche 2 juillet huitièmes rencontres de la tour de guet |
Colloque international |
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Programme détaillé | |||
Jeudi 29 juin 16h00 dans le cadre des huitièmes rencontres de la tour de guet musée Labenche à Brive [jauge très limitée : concert complet] |
Concert - Prélude |
Ziad Kreidy Musicologue, pianiste et compositeur, il est titulaire d’une Habilitation à Diriger des Recherches (Université de Rouen) et d’un doctorat en musicologie (Université Paris 8). Il a aussi étudié l’orchestration, l'analyse, l'organologie, l’écriture, le piano, la musique de chambre, le pianoforte et le clavicorde. Après la publication de son premier ouvrage Takemitsu. À l’écoute de l’inaudible (2009, L’Harmattan, qui a été primé « Coup de cœur Musique Contemporaine 2010 » de l’Académie Charles Cros), il rédige Les avatars du piano (2012, Beauchesne), dans lequel il critique le concept de progrès continu dans l’évolution historique du piano, ainsi que La facture du piano et ses métamorphoses : Esthétique, héritage, innovation (2018, Aedam Musicae). Il publie également de nombreux articles dans des revues académiques et dirige l’ouvrage collectif bilingue Clefs pour le piano : Keys to the piano (2018, Aedam Musicae) qui réunit des spécialistes internationaux. Reconnu comme un « esthète du son et créateur sensible » par le Nordwest Zeitung, il se produit en concert sur pianos modernes et anciens en France, en Allemagne, en Suisse, en Belgique, en Tchéquie, en Irlande, au Danemark, en Norvège, aux États-Unis, au Mexique et au Liban. Il est actuellement professeur de recherche, d’histoire et d’analyse de la musique au Conservatoire à Rayonnement Régional de Versailles, chargé de cours à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, chercheur associé au Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) de l’Université des Antilles et au Centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines (CHCSC) de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. |
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Vendredi 30 juin 2023 9h30 Introduction : Jean-Marc Chouvel
10h00 Martin Laliberté (Professeur, Université Gustave Eiffel) Entre percussion refoulée et vocalité impossible : les paradoxes du piano contemporain Comme l’ont fait remarquer bien des observateurs (Biget, Cohen-Lévinas…) le piano se trouve dans une position paradoxale. Alors qu’il est fondamentalement un instrument de percussions, le piano a tenté de chanter et de s’insérer dans une longue tradition vocale occidentale. Les musiciens du vingtième siècle, très marqués par le pianisme de l’ère industrielle, ont joué de ces pulsions contradictoires pour générer un répertoire remarquable (Debussy, Ravel, Bartok, Monk, Evans, Corea, Stockhausen, Boulez, Reich, Murail, Lévinas, Vaggione…). Qu’en est-il du piano au XXIe siècle ? Dans un domaine musical où le « son » et les effets de timbre jouent un rôle considérable en musique, quelle place reste-t-il pour l’épure en blanc et noir du piano ? Cette discussion sera illustrée d’exemples sonores et d’une improvisation musicale autour du son du piano".
11h00 John Kamfonas (pianiste, doctorant CNSMDP - IReMus - Sorbonne Université) Dialogue sur une nouvelle esthétique : Ferruccio Busoni, Arnold Schoenberg et les trois pièces pour piano, op. 11 En 1909, Arnold Schoenberg écrit à l'éminent pianiste Ferruccio Busoni pour lui demander d'interpréter les deux premières pièces de sa série de trois pièces pour piano, op. 11, une œuvre révolutionnaire dans laquelle Schoenberg commence à adopter un langage atonal. Même si Busoni ne les interprète jamais en public, il va jusqu'à recomposer l'une des pièces à sa manière. La correspondance qui s'ensuivra montre un débat approfondi entre deux grands musiciens du XXe siècle, révélant un contraste frappant entre leurs pensées musicales, leurs philosophies de composition et, bien sûr, leurs approches pianistiques. Cette présentation examinera la "transcription de concert" par Ferrucio Busoni de la pièce pour piano de Schoenberg, op. 11 n° 2, l'un des principaux points de confrontation dans leurs échanges écrits. Une comparaison des altérations apportées par Busoni à la partition originale de Schoenberg permettra une interrogation sur le pianisme de Busoni en tant que vecteur de création au sein d’une esthétique post romantique..
14h30 Stephanos Thomopoulos (pianiste, docteur CNSMDP - IReMus - Sorbonne Université) Virtuosité ou impossibilité dans le piano contemporain à travers les œuvres de George Crumb et Iannis Xenakis La difficulté des œuvres contemporaines pour piano est souvent revendiquée comme une fierté par les compositeurs, mais reste un casse-tête pour les pianistes : des pièces de plus en plus ambitieuses, utilisant des techniques nouvelles, frôlant l’impossibilité, voire injouables sur le plan physique, intellectuel ou les deux à la fois. La musique du XXème siècle, avide de nouveauté, rencontre un instrument relativement neuf et extrêmement complet, dont la technique est encore en pleine expansion, dans un siècle où le « toujours plus » s’exprime dans tout aspect de la vie. Pour essayer de mieux comprendre ce qui a véritablement changé pendant l’avant-garde de l’après-guerre pour que l’interprétation d’une œuvre pianistique devienne souvent une véritable conquête, nous allons nous pencher sur deux univers différents et représentatifs de cette évolution : Makrokosmos de George Crumb et Evryali de Iannis Xenakis.. 15h30 François Giroux (musicologue, MdC INSPE) Pièces et jeux pour piano de Martin Davorin Jagodic Martin Davorin Jagodic ne composait pas au piano mais en jouait de façon unique, avec une rare polyphonie, entretenant une relation quotidienne aux musiques qu’il aimait et connaissait profondément. Dans sa création, le piano devient un sujet-objet à redécouvrir, personnage à part entière, déployant un imaginaire sans limites. L’objet accède à un autre état : visuel, il offre de multiples perspectives, ouvre sur des paysages et se transforme en réceptacle, centre de lieux qui s’y reflètent. Dans d’autres situations, l’instrument accueille maintes actions opérées sur son clavier, cordes et contours. Mis à part quelques pièces de commande dont le Choralvorpiel fait partie, la plupart des œuvres proposent des éléments de jeu qui s’inscrivent dans un ensemble d’événements dont le pianiste peut disposer de façon plus ou moins libre… Klavierauszug, également au programme de ces journées, fait partie de ces éléments parmi d’autres que le pianiste Gérard Frémy pouvait intégrer à la pièce Carte Segrete jouée à l’ARC. |
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vendredi 30 juin 20h30 dans le cadre des huitièmes rencontres de la tour de guet La Beaudelie |
Concert |
Stéphanos Thomopoulos Élève de Jacques Rouvier au CNSM de Paris, d’où il obtient le Diplôme de Formation Supérieure, le Certificat d’Aptitude et un Doctorat d’Interprétation sous la direction de Gérard Pesson, il se produit dans plusieurs pays et dans des lieux comme la Philharmonie de Paris, l’Ircam, le Musée d’Orsay et le Musée du Louvre, le Mégaron d’Athènes, le Concertgebouw d’Amsterdam, le Théâtre Antique d’Epidaure, le Alti Hall a Kyoto, l’Opéra Garnier de Monaco, dans divers festivals dont le Printempa des Arts de Monaco, Musica de Strasbourg, le Festival d’Athènes et Épidaure, le Festival Royaumont, Chopin à Nohant, Manca, les Rencontres Musicales de Santander, The new Masters on tour series à Amsterdam, Piano à Auxerre, Les Dominicains de Haute Alsace etc. Il a déjà réalisé 9 disques, dont l’intégrale de l’œuvre de Iannis Xenakis, le 4ème concerto de Beethoven dans sa version de chambre, ainsi que Makrokosmos de George Crumb. César Birschner Né au Brésil, il commence le piano dans son pays natal avant de poursuivre ses études à Paris avec Rena Shereshevskaya et Edson Elias. Reçu à l'unanimité du jury au CNSMDP, il y a étudié le piano avec Jean-François Heisser, Florent Boffard et Anne-Lise Gastaldi. Il est lauréat de plusieurs concours internationaux, comme le Concours International Teresa Llacuna ou le Concurso Internacional da cidade de Fundao. Il s'est produit seul ou en musique de chambre au Petit Palais, à la Salle Cortot, au Musée des Invalides, ou encore sur France Musique. Il lance avec le violoniste Grégoire Girard le disque de musique de chambre et de piano "Un Français à Rio" en 2022, récompensé avec cinq étoiles par le périodique Classica. Passionné également par la recherche musicologique, il prépare une thèse de doctorat à la Sorbonne sous la direction de Jean-Marc Chouvel et de Silvio Ferraz. Wendi XIAO Né à Yumen, Chine, il est musicologue, compositeur, pianiste, poète et ex-espérantiste. Actuellement en deuxième année de doctorat de musicologie à la Sorbonne Université et à l'IReMus, il se concentre sur les problématiques philosophiques et esthétiques de la musique contemporaine. Diplômé d'une licence en ingénierie des télécommunications en 2017 et d'un master en anthropologie de l'art et folklore en 2021, il est membre du partenariat École Normale Supérieure - Fudan Université depuis 2019. |
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Samedi 1er juillet 2023 10h00 Ziad Kreidy (pianiste, docteur HDR) Esthétique de la facture de piano. Perspectives historiques et innovations contemporaines. L’histoire du piano a été tributaire d'un progrès technologique qui encourage la croyance en un présent meilleur que le passé et un futur meilleur que le présent. Jusqu'à la moitié du XIXe siècle, la facture du piano a connu une grande diversité stylistique qui a graduellement diminué pour céder la place à une standardisation après la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, cette évolution historique se confronte à une analyse esthétique qui examine les procédés compositionnels et leurs liens étroits avec les instruments d'époque, tels que ceux utilisés par Mozart, Haydn, Beethoven, Schubert, Chopin, Ravel, Debussy, etc. Dans ce contexte, seront évoquées des figures emblématiques des potentialités d'évolution du piano moderne, telles que le Fluid Piano, un instrument pouvant jouer tous les tempéraments “ethniques" et les micro-tons, ainsi que les facteurs Stephen Paulello, David Klavins, Wayne Stuart, David Rubenstein et Richard Dain. 11h00 Manuel Gaulhiac (docteur SU, chercheur ExpressiveE, membre associé de l’IReMus) Le prétexte du clavier : nouvelles perspectives dans la facture électronique du piano. La standardisation de la facture du piano après la Seconde Guerre mondiale a coïncidé avec un développement important de la facture électronique, étroitement lié aux avancées technologiques. En laissant la place à la synthèse analogique et numérique, la disparition des cordes a ouvert le champ du sonore, et donné naissance à de nouvelles formes d'interactions avec le musicien. Le piano troque son nom contre celui de synthétiseur. En contrepartie, le geste du musicien, qui enclenche des effets ou des presets, est devenu de moins en moins un geste musical, et le touché a été relégué à un second plan. L'histoire récente de la facture électronique se caractérise par une volonté de reconquérir l'expressivité du geste musical du pianiste en élargissant les moyens expressifs du clavier. Le Continuum fingerboard de Haken ou le Rise2 de Roli, avec leur clavier continu, sont typiques de cette évolution. Nous présentons le dernier né de la famille, le clavier Osmose du fabricant français ExpressiveE, qui réussit le pari de repenser totalement le clavier tout en renouant avec un certain type de gestes issus du rapport à l'instrument acoustique.
14h30 Cesar Birschner (pianiste, doctorant IReMus - Sorbonne Université) Le langage transtonal dans le cycle Cartas Celestes pour piano de Almeida Prado : quelques éléments techniques La transtonalité est un langage musical inventé par le compositeur brésilien Almeida Prado (1943-2010) en 1974 dans la première pièce du cycle Cartas Celestes pour piano seul. Le compositeur exploite dans cette grande œuvre, dont la dernière pièce date de 2010, un langage aussi composite que homogène : on y trouve des éléments de musique tonale, atonale, sérielle, répétitive ou encore polytonale. Selon Prado lui-même, la coexistence de ces langages se met au service d’une musique construite sur la manipulation rationnelle des résonances. Afin de mieux comprendre les fondements du langage transtonal dans son essence même, nous allons nous pencher sur quelques exemples musicaux nous permettant de saisir la nature et l’utilisation des différents éléments de langage rencontrés au sein de l’œuvre et de mettre en lumière leur évolution au fil du temps. 15h30 Chae Um Kim (pianiste, doctorante CNSMDP - IReMus - Sorbonne Université) L’écriture pianistique de Philippe Manoury Le temps a été la préoccupation principale du compositeur Philippe Manoury pendant longues années. Il existe différentes formes du temps dans ses œuvres pour piano, et pour les reproduire, le compositeur exploite au maximum le potentiel de l’instrument polyphonique et résonant. De plus, en utilisant le fait que l'ordre dans lequel les formes de temps sont disposées affecte la perception du temps, la matrice temporelle des œuvres sont parfois déterminées avant qu’il les compose. Nous allons observer des exemples dans ses œuvres pour piano seul et pour piano et électronique pour comprendre comment les différentes formes du temps sont effectivement reproduites. |
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samedi 1er juillet 20h30 dans le cadre des huitièmes rencontres de la tour de guet La Beaudelie |
Concert |
Ziad Kreidy Musicologue, pianiste et compositeur, il est titulaire d’une Habilitation à Diriger des Recherches (Université de Rouen) et d’un doctorat en musicologie (Université Paris 8). Il a aussi étudié l’orchestration, l'analyse, l'organologie, l’écriture, le piano, la musique de chambre, le pianoforte et le clavicorde. Après la publication de son premier ouvrage Takemitsu. À l’écoute de l’inaudible (2009, L’Harmattan, qui a été primé « Coup de cœur Musique Contemporaine 2010 » de l’Académie Charles Cros), il rédige Les avatars du piano (2012, Beauchesne), dans lequel il critique le concept de progrès continu dans l’évolution historique du piano, ainsi que La facture du piano et ses métamorphoses : Esthétique, héritage, innovation (2018, Aedam Musicae). Il publie également de nombreux articles dans des revues académiques et dirige l’ouvrage collectif bilingue Clefs pour le piano : Keys to the piano (2018, Aedam Musicae) qui réunit des spécialistes internationaux. Reconnu comme un « esthète du son et créateur sensible » par le Nordwest Zeitung, il se produit en concert sur pianos modernes et anciens en France, en Allemagne, en Suisse, en Belgique, en Tchéquie, en Irlande, au Danemark, en Norvège, aux États-Unis, au Mexique et au Liban. Il est actuellement professeur de recherche, d’histoire et d’analyse de la musique au Conservatoire à Rayonnement Régional de Versailles, chargé de cours à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, chercheur associé au Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) de l’Université des Antilles et au Centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines (CHCSC) de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. César Birschner Né au Brésil, il commence le piano dans son pays natal avant de poursuivre ses études à Paris avec Rena Shereshevskaya et Edson Elias. Reçu à l'unanimité du jury au CNSMDP, il y a étudié le piano avec Jean-François Heisser, Florent Boffard et Anne-Lise Gastaldi. Il est lauréat de plusieurs concours internationaux, comme le Concours International Teresa Llacuna ou le Concurso Internacional da cidade de Fundao. Il s'est produit seul ou en musique de chambre au Petit Palais, à la Salle Cortot, au Musée des Invalides, ou encore sur France Musique. Il lance avec le violoniste Grégoire Girard le disque de musique de chambre et de piano "Un Français à Rio" en 2022, récompensé avec cinq étoiles par le périodique Classica. Passionné également par la recherche musicologique, il prépare une thèse de doctorat à la Sorbonne sous la direction de Jean-Marc Chouvel et de Silvio Ferraz. Chae-Um Kim Née en Corée du Sud, elle se forme d’abord au Lycée des Arts de Séoul, puis en Allemagne(licence à la Hochschule für Musik de Karlsruhe) et en Italie(à La Fondation académique internationale d’Imola avec Enrico Pace et de Boris Petrushansky). Elle intègre ensuite le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris en classes de Michel Dalberto, Jean-Frédéric Neuburger et obtient son Diplôme d’Artiste Interprète en troisième cycle supérieur. Elle s’est produite aux festivals comme la Biennale Boulez de Philharmonie de Paris, Festival Messiaen entre autres, aujourd’hui elle joue régulièrement au sein de l’Ensemble Intercontemporain, l’Ensemble 2e2m, l’Orchestre de l’Opéra National de Paris. En 2020, elle remporte le troisième prix du 14e Concours international de piano d’Orléans. Actuellement elle prépare sa thèse du doctorat sur les œuvres pour piano et électronique de Philippe Manoury à la Sorbonne IV et au CNSMDP sous la direction de Jean-Marc Chouvel. |
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Dimanche 2 juillet 2023 10h00 Didier Rotella (pianiste et compositeur, doctorant PSL-SACRe - CNSMDP) Écrire pour le piano aujourd'hui, la recherche d'une évidence En un temps où l'humanité se questionne, nous posons ici la question de l’évidence artistique, que ce soit dans le propos, dans le lien créateur – interprète – auditeur, mais aussi dans le prolongement d'un médium : le piano, pour en faire le lieu privilégié d’une expression directe. Plusieurs axes de recherches ont été identifiés : expliciter la notion d'évidence dans la création musicale, de l’idée initiale à la performance ; explorer la posture de l'interprète – créateur dans cette vision d'un lien sans filtre avec celui qui reçoit l'œuvre, puis avec les autres interprètes ; évoquer les problématiques qui ont intéressé les compositeurs, et plus particulièrement concernant la « mutation » de l'écriture pour piano ces dernières années ; proposer un modèle de collaboration pluri-disciplinaire, déduit de ces réalisations pour piano et piano hybride, transposable dans d’autres domaines.. 11h00 Wendi Xiao (pianiste et compositeur, doctorant IReMus - Sorbonne Université) Explorer l’Intratemporalité dans la Musique du Pianiste Virtuel De plus en plus d’œuvres contemporaines font appel à une dé-réalisation de la présence du musicien en proposant divers artefacts. Les possibilités d’un corps virtuel de présenter sur scène ce que Jean-Luc Nancy appelle, après les réflexions sur l’art de Heidegger, la « déclosion » – c’est-à-dire l’ouverture de l’étant, la déconstruction de la clôture métaphysique, le dévoilement – sont esthétiquement perçues à travers l'interrogation du mode d'existence de l'objet virtuel. Acquérant une musicalité autonome par la virtualisation, non seulement il transcende l'obsession provoquée par l'anéantissement de la choséité, mais aussi accomplit la condition de toute intériorité subjective au niveau de la spiritualité du corps. Après le détachement de la matérialisation, la structure temporelle du corps virtuel dans le processus de production musicale devient également une imbrication topologique, ouvrant une nouvelle connexion ontologico-existentiale entre l'être-humain et le temps du monde. Afin de résoudre le conflit entre le libre accès de la musique au Dasein (temps interne) et sa logique prédéterminée dans l'espace virtuel, la question de l’intratemporalité devient inéluctablement une priorité. Nous partirons de la Terre, où émergent de nouvelles œuvres musicales du XXIe siècle, pour repenser la manière dont le temps est perçu selon la vérité technologique, tout en coupant à travers le nœud gordien de la temporalité dans la réalité hybride de la scène. 14h30 Maroussia Gentet (pianiste, doctorante CNSMDP - IReMus - Sorbonne Université) Le voyage composé dans l'expérience du pianiste Les œuvres pour piano de Stroppa, Isaksson, Parra, Pesson ou Modarresifar, quoique d'écriture très précise, jouent avec la façon dont l'interprète perçoit pour générer leur temporalité. Elles l'incitent à se plonger dans le processus à travers lequel il fait l'expérience du sonore et dans la façon dont son geste est impulsé et dont il s'inscrit dans le monde. En particulier, elles posent la question de la place du corps de l'interprète dans l'émergence du sens du geste, intimement lié à la génération du temps de ces œuvres. À travers la phénoménologie, les recherches en danse et en psychomotricité, différents axes de travail pour l'interprète seront abordés afin de nourrir cette "recherche composée". 15h30 Martine Joste (pianiste - concertiste) La pédagogie du piano contemporain : Pour une pédagogie en mouvement, liée à la création et la diffusion. Ce qui m’a motivée pour enseigner, c’est l’aspect recherche. D’où ces points auxquels je me suis toujours tenue : émulation et non compétition. Pas d’examens ni de concours, mais des concerts à thèmes réunissant apprentis musiciens de tous âges et instrumentistes (professeurs) confirmés. Le « solfège », autrement dit le code, enseigné dans les cours d’instrument. Dans les cours de groupe, les élèves viennent avec leurs instruments et jouent ensemble. La pratique avant la théorie. Approche de l’instrument dans sa globalité : jeux/musiques inventées/improvisations à plusieurs. Cours collectif. Travail d’équipe entre les professeurs. Pas d’exercices, mais étude sur les œuvres de compositeurs reconnus (dits « savants »), autant du répertoire que contemporains. Importance du concert dès le plus jeune âge : échange public/interprètes. Parallèlement, quelques exemples de mes réalisations « Pour une écoute différente ». Des Journées en déambulation, impliquant toute l’école, élèves et professeurs, en présence des compositeurs : Journées John CAGE / Sylvano BUSSOTTI / François-Bernard MACHE / Tomas MARCO. Nombreux concerts à Multi-pianos : 5, 7, 10, 12 jusqu’à 20/35/44 pianos simultanés avec œuvres composées spécialement pour ces formations (pas de transcriptions) de J. Cage, P. Marietan, M. Decoust, A. Savouret, L . Roquin, F. Vandenbogaerde. Les pianos et les clavecins : hier et aujourd’hui, 20 instruments, 5 siècles de musique. Exposition et concerts : du clavicorde à l’Impérial Bösendorfer, plusieurs pianoforte tous authentiques, piano bastringue, piano droit Ignace Pleyel, piano-jouet, piano en 1/3 et 1/16ème de ton, etc… Pianos en micro-intervalles : en 1/3, 1/4, 1/6ème, 1/12ème, 1/16ème de ton. Œuvres de J. Carrillo, J.E. Marie, I. Wyschnegradsky, A. Bancquart , F. Vandenbogaerde, F. Yeznikian, P. Criton, B. Mather, A. Moëne, J.Y. Bosseur… Créations sur Impérial Bösendorfer : œuvres de J-C. Risset, S. Ancona, L. Roquin, F. Vandenbogaerde, F-B Mâche. Satie meets Cage avec film, expositions, repas macrobiotique, créations.. Autres concerts mêlant jeunes élèves et pianistes professionnels consacrés à : György Kurtag et timbres insolites (Piano 1/16ème et Ondes Martenot) – Luc Ferrari – Bruno Giner – Alain Savouret – Gérard Pesson – Mauricio Kagel – Satie, Cage et la Danse – Parcours croisé clavecin piano – Journée de colloque : Musique contemporaine et Pédagogie hors de nos Frontières – Le piano préparé, master-classes Gérard Frémy – Compositeurs suisses – Oumupo – Pianos 1/4 de ton. Cet exposé sera illustré par des partitions graphiques et quelques exemples sonores. |
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dimanche 2 juillet 20h30 dans le cadre des huitièmes rencontres de la tour de guet La Beaudelie |
Concert |
John Kamfonas, pianiste interprète et improvisateur, prépare actuellement son diplôme de doctorat dans le cadre du programme conjoint entre le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et la Sorbonne Université. Sa thèse porte sur les pianiste-compositeurs post romantiques actifs au début du 20ème siècle et l'importance de leur pratique instrumentale à travers l'improvisation et l'interprétation dans le développement des langages musicaux post tonaux. Lauréat du Prix Américain pour piano en 2020, M. Kamfonas est diplômé de l'Université Columbia (2009, New York), de la Manhattan School of Music (2011) et de l'École Normale de Musique de Paris (2017, 2020). Parmi ses principaux professeurs figurent Phillip Kawin, Jean-David Coen, Marian Rybicki, Jean Fassina et Jean-François Zygel. Manuel Gaulhiac est musicologue, ingénieur et pianiste. Ses recherches portent sur une approche bas-niveau de l’harmonie, à partir de modèles acoustique et perceptifs. Il développe dans ce cadre des outils analytiques à destination des musicologues. Après des études en mathématiques fondamentales à l’École polytechnique, il se tourne vers la musicologie en faisant le master ATIAM de l’Ircam, suivi d’un master de musicologie consacré au langage harmonique d’Alfred Schnittke. Il soutient une thèse à Sorbonne Université sur la notion de descripteur harmonique. Chercheur associé à l’IReMus (Institut de recherche en Musicologie – UMR 8223), il travaille actuellement comme ingénieur en synthèse sonore chez Expressive E (facture d’instruments de musique électronique). Wendi XIAO Né à Yumen, Chine, il est musicologue, compositeur, pianiste, poète et ex-espérantiste. Actuellement en deuxième année de doctorat de musicologie à la Sorbonne Université et à l'IReMus, il se concentre sur les problématiques philosophiques et esthétiques de la musique contemporaine. Diplômé d'une licence en ingénierie des télécommunications en 2017 et d'un master en anthropologie de l'art et folklore en 2021, il est membre du partenariat École Normale Supérieure - Fudan Université depuis 2019. Didier Rotella Compositeur et pianiste, il s’est formé aux Conservatoires Supérieurs de Paris et Lyon, à l'IRCAM et à l'Ecole Normale de Paris auprès d’artistes tels qu'A. Gorog, F. Thinat, A. Queffélec, G. Pludermacher, G. Moutier, E. Canat de Chizy, A. Louvier, Y. Maresz, L. Naon, F. Durieux, H. Parrà... Son travail de compositeur témoigne d'une recherche du geste instrumental comme fondement à l'élaboration du discours musical, que ce soit dans le rapport musicien-électronique ou dans ses pièces acoustiques. Il a composé pour des ensembles prestigieux et son travail lui a valu de nombreux prix et distinctions, il fut notamment lauréat de la Villa Médicis et membre artiste à la Casa de Velazquez. Ses œuvres sont éditées chez Billaudot, Impronta Verlag U.G. et sur la plateforme BabelScores. Impliqué à tous les niveaux de la création d’aujourd’hui, il collabore ces dernières années avec plusieurs ensembles à la fois en tant que pianiste et compositeur : par exemple avec l’ensemble Regards (2019-2020) ou l’ensemble Proxima Centauri (2020-2022). En 2022, il a été sélectionné pour le Grand Prix Lycéens des Compositeurs et a intégré le prestigieux programme doctoral SACRe de l'université Paris Sciences & Lettres en tant que compositeur - doctorant du CNSM de Paris. Martine Joste Titulaire de cinq Premiers prix au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris où elle a été notamment l’élève d’Yves NAT, Martine Joste a fait de nombreuses tournées internationales (Europe, Etats-Unis, Canada, Amérique latine, Japon). Elle est dédicataire d'oeuvres de J. Cage, S. Bussotti, J-C. Risset, A. Bancquart, B. Mather, F. Vandenbogaerde, J-Y. Bosseur, L. Roquin, A. Moëne... Sa discographie comporte de nombreux disques et CDs avec des œuvres pour piano solo et musique de chambre de Haydn, Schubert, Weber, Hoffmann, Debussy, Schoenberg, Milhaud, Wyschnegradsky, Cage, Riley, Bussotti, Mâche, Paraskevaidis, Marie, Roquin, Bancquart, Flammer, Yeznikian, Mather, Moëne. Son deuxième CD d’œuvres de John Cage a été couronné d’un “Coup de cœur” de l’Académie Charles Cros. |
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